S. Rouf*a (Dr), A. Zazoura (Dr), Z. Ismailia (Pr), H. Latrecha (Pr)

a centre hospitalier universitaire Mohamed VI, Oujda, MAROC

* roufsiham@gmail.com

Introduction : Les tumeurs neuroendocrines (TNE) digestives sont des tumeurs rares. Leur prise en charge repose sur un diagnostic histologique avec son index mitotique (Ki 67) et doit être discutée en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). En cas de métastase révélatrice, certains marqueurs immunohistochimiques peuvent nous orienter vers le site de la tumeur primitive.

Observation : Il s’agit de Mme B.Y âgée de 49 ans sans ATCD pathologiques notables. Admise au service de gastro-entérologie CHU Mohammed VI d’Oujda pour des épigastralgies chroniques atypiques évoluant depuis 8 ans avec un examen clinique normal, une IRM abdominale a été réalisée montrant une lésion tumorale de la région corporéo-caudale pancréatique associée à des métastases hépatiques. Une ponction biopsie du foie est revenue en faveur d’un carcinome neuroendocrine bien différencié de grade 2 et un Ki67 de 12%. Dans le cadre de recherche du primitif, un bilan hormonal a été demandé (chromogranine A, calcitonine, procalcitonine, dérivés méthoxylés), montrant une calcitonine élevée avec un goitre nodulaire TIRADS III. Après discussion en RCP (endocrinologue, gastro-entérologue, chirurgien - radiologue), la décision d’une résection des métastases hépatiques et de la masse pancréatique avec contrôle de la calcitonine à j7 en post opératoire a été pris, montrant une réduction de la calcitonine de plus de 50% de la valeur initiale.

Discussion : Les TNE digestives et bilio-pancréatiques sont des tumeurs rares, leurs manifestations cliniques sont diverses et peuvent sécrétées certains peptides notamment la calcitonine qui peut être confondue avec un carcinome médullaire comme dans notre cas décrit.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.