P. Romanet*a (Dr), F. Finab (M.), N. Basseta (Mlle), P. Philibertc (Dr), T. Cunyd (Dr), R. Reynauda (Pr), A. Enjalber>ta (Pr), A. Barliera (Pr)

a Aix-Marseille Université, APHM, Marseille, FRANCE ; b APHM, Marseille, FRANCE ; c CHU Montpellier, Montpellier, FRANCE ; d Aix-Marseille Université, CHU Nancy, Marseille, Nancy, FRANCE

* pauline.romanet@ap-hm.fr

Objectif : Le syndrome de McCune Albright (SMA) est du à des mutations post-zygotiques activatrices du gène GNAS, se traduisant par une mosaïque somatique souvent indétectable dans le sang1. Le diagnostic est clinique devant la triade : dysplasie fibreuse osseuse (DFO), tâches cutanées café-au-lait (TCC) et puberté précoce (PP). Le délai entre la première manifestation (PP : moyenne 4 ans) et les suivantes entraîne un important retard diagnostic2. Le développement d’un test diagnostic moléculaire sensible et non invasif est un enjeu majeur pour la prise en charge précoce des complications et le dépistage des atteintes tardives. Nous présentons ici les résultats de recherche de mutations R201C et R201H de GNAS par digital droplet PCR (ddPCR), une technique de PCR quantitative ultrasensible.

Matériel et méthodes : Après une phase de validation rétrospective et sur une série externe provenant du CHU de Montpellier, nous avons testé par ddPCR l’ADN de 9 patients présentant 1 à 3 lésions du SMA.

Résultats : Une mutation est retrouvée dans l’ADN extrait du sang total de 6/9 patients, avec une sensibilité de détection 1/4000 copies mutées/normales. L’analyse sur TCC et ADN circulant chez un patient a permis de retrouver une mutation indétectable dans le sang total.

Conclusion : La recherche ciblée des mutations de GNAS par ddPCR sur ADN du sang total ou ADN circulant devant au moins une lésion du SMA présente des avantages notables en terme de sensibilité de détection, d’acceptabilité et de coût.

1Kalfa et al, EJE, 2006

2Agopiantz et al, Ann Endocrino, 2016

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.