N. Cheikhrouhoua (Dr), H. Ennaifer*a (Dr), I. Kammouna (Dr), W. Griraa (Dr), B. Saadaa (Dr), L. Ben Saalema (Dr), C. Ben Slamaa (Pr)

a Service d’endocrinologie et des maladies métaboliques, Institut National de Nutrition, Tunis., Tunis, TUNISIE

* houdaennaifer@gmail.com

Objectif :

La physiopathologie du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) reste mal élucidée. La présence d’antécédents familiaux de premier degré d’HTA ou de diabète type 2 (DT2) serait associée à une aggravation du phénotype.

L’objectif de notre travail était de chercher un lien entre les antécédents familiaux et le phénotype du SOPK.

Méthodes :

Etude rétrospective sur 50 patientes porteuses de SOPK partagées en 2 groupes : groupe 1 (avec antécédents familiaux de DT2 ou HTA ; n=23) et groupe 2(sans antécédents familiaux ; n=27). Nous avons comparé le phénotype du SOPK dans les deux groupes.

Résultats :

Les patientes du groupe 1 étaient significativement plus âgées (27,3±6,17 vs 23,15±5,1 ans, p=0,012) avec un âge de ménarche significativement plus jeune (11,77±1,3 vs 12,59±1,64 ans, p=0,05).

Le phénotype le plus fréquent était celui associant la spanioménorrhée, l’hyper androgénie et les signes échographiques, avec des fréquences comparables dans les deux groupes. Les troubles menstruels étaient plus fréquents dans le groupe1 (87% vs 77,8%) mais sans différence significative. Malgré que la fréquence de l’obésité était comparable dans les 2 groupes (56,5% vs 44,4%, p=ns), le diabète type 2 et la baisse du HDL cholestérol étaient significativement plus fréquents dans la groupe1 (p respectifs : 0,05 et 0,022).

Discussion :

Les patientes ayant un SOPK avec une histoire familiale de DT2 ou d’HTA auraient un risque métabolique plus élevé que les autres.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.