L. Cazabat*a (Dr), C. Villab (Dr), A. Boulinc (Dr), S. Derdourd (Dr), S. Aldeae (Dr), M. Bernierb (Dr), B. Baussartd (Dr), S. Gaillardd (Dr)

a APHP Hôpital Ambroise Paré, Service d'endocrinologie diabétologie et nutrition, Boulogne Billancourt, FRANCE ; b HOPITAL FOCH - Service d'Anatomie et Cytologie Pathologiques, Suresnes, FRANCE ; c HOPITAL FOCH - Service Neuroradiologie Diagnostique & Interventionnelle, Suresnes, FRANCE ; d HOPITAL FOCH - Service de Neurochirurgie, Suresnes, FRANCE ; e HOPITAL FOCH - Service de Neurochirurgie, Surenes, FRANCE

* laure.cazabat@aphp.fr

Objectif : Les métastases hypophysaires (MH) sont rares et le diagnostic est peu évoqué en pré-opératoire ; le diagnostic de certitude est histologique. Notre objectif est de chercher des éléments clinico-biologiques et morphologiques évoquant le diagnostic avant toute chirurgie.

Patients/méthode: Etude rétrospective. Les douze patients opérés de MH entre 2004 et 2016 à l’hôpital Foch : présentation clinique, biologique et morphologique, ainsi que relecture anatomopathologique.

Résultats : Douze patients (9F/3H), âge moyen de 54 ans (+/-11.9, 35-71). Les primitifs sont dans 5 cas des tumeurs mammaires (5F), 3 pulmonaires, 2 rénales, 1 colique et 1 vésicale. Le délai entre le diagnostic de cancer et l’apparition de la MH (0-9a), ainsi que la survie après MH (0.5-4a) sont variables en fonction de l’agressivité du primitif. Le délai entre un événement tumoral (primitif ou métastase) et la MH est ≤2 ans chez tous les patients. Sur le plan clinique, les signes d’insuffisance antehypophysaire sont fréquents (7/12), suivi du diabète insipide (5/12) et des atteintes chiasmatique (5/12). La prolactine est basse, normale ou peu élevée (34-40 ng/ml) dans un tiers des cas respectivement, surprenant dans le contexte d’une tumeur sellaire volumineuse. En préopératoire, sur l’histoire clinique et l’imagerie, dans quatre cas le diagnostic d’HM n’est pas suspecté mais évoqué en per-opératoire dans 3 cas.

Discussion : Dans 33% des cas le diagnostic de métastase hypophysaire n’est pas évoqué en peropératoire, sans IRM évocatrice. Devant une masse sellaire, une prolactine basse, un diabète insipide, et surtout un événement tumoral dans les deux ans doivent faire discuter une métastase hypophysaire.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.