M. Mokhtari*a (Dr), L. Ahmed Alia (Dr), NS. Fedalaa (Pr)

a Service d endocrinologie et maladies métaboliques, CHU Lamine Débaghine, BAB EL OUED,Alger, Algérie., Alger, ALGÉRIE

* myriam17mokhtari@gmail.com

Introduction : Le risque d’augmentation symptomatique du volume des microprolactinomes pendant la grossesse est très faible. Nous rapportons un cas d’apoplexie hypophysaire sur un microprolactinome survenu au cours de la grossesse.

Observation : B F, 25 ans aux antécédents de kyste de la poche de rathke et de microprolactinome traité par des agonistes dopaminergiques pendant 2ans puis arrêté par la patiente, consulte dans le cadre de l’urgence pour des céphalées atroces sur une grossesse de 30 SA. L’IRM hypophysaire objective un processus de 20×12,6×16mm ayant doublé de volume (AV la grossesse de 6×5mm) avec des zones de nécrose hémorragique en faveur d’une apoplexie hypophysaire. Ce processus n a’ pas retentit sur le plan ophtalmologique mais sur le plan endocrinien par un déficit thyréocorticotrope. La prolactine était très élevée à 570ng/ml (N ≤ 300ng/ml, chez la femme enceinte). Vue l’absence de risque visuel, la patiente est traitée médicalement par bromocriptine à dose progressive et substituée sur le plan coticothyréotrope. L’évolution était favorable.

Conclusion : l’apoplexie du microprolactinome pendant la grossesse est une complication très rare qui peut se produire. Sa reconnaissance est primordiale car elle peut être grave par l’atteinte visuelle qu’elle peut engendrer et par les déficits endocriniens qui peuvent survenir sur un état préalablement fragilisé.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.