I. Benoumechiara*a (Dr), L. Rabehia (Dr), NS. Fedalaa (Pr)

a Service d'Endocrinologie. CHU de Bab El Oued, Alger, ALGÉRIE

* imene.benoumechiara@gmail.com

Introduction:

Les tumeurs endocrines sécrétantes de l’ovaire sont rares, et encore plus celles mixtes à cellules de Leydig et Sertoli, né au moins ces dernières sont le plus fréquemment responsable d’un syndrome de virilisation.

Observation :

Femme âgée de 31 ans, mariée depuis 3 ans, sans enfants, suivie pour une aménorrhée secondaire depuis 2 ans et 1/2, et traitée comme un SOPK, sans reprise du cycle. Qui présente un tableau de virilisme (Hirsutisme sévère, peau grasse, voix rauque, morphotype androïde et une hypertrophie clitoridienne de 2.5 cm) sans masse palpable abdomino-pelvienne. L’exploration objective un taux de testostérone d’ordre tumoral à 18.42 ng/ml, FSH/LH basses, 17 OHP à 2.98 ng/ml, sans élévation de : Delta 4, SDHEA et les marqueurs tumoraux. L’IRM pelvienne note au niveau de l’ovaire gauche une composante tissulaire prépondérante avec un rehaussement après injection de gadolinium et une disposition périphérique des microfollicules, sans anomalies de l’ovaire droit. Suite à l’ovariectomie gauche, l’histologie a conclu à une tumeur fibro-thécale de 3cm, à cellules mixte de Leydig et Sertoli, bien différentiée. L’évolution post opératoire a été marquée par l’absence de retour de cycle, une baisse de testostérone sans sa normalisation à 2.47 ng/ml, et l’absence de reliquat ou de localisations secondaires au scanner thoraco-abdomino-pelvien. Une IRM pelvienne est en cours afin d’explorer l’ovaire controlatéral.

Conclusion :

Le tableau de virilisme d’origine ovarienne n’est pas spécifique, pouvant retarder la prise en charge de ces tumeurs rares, dont le pronostic est dépendant d’une chirurgie adéquate et du degré de différentiation tumorale.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.