CO-052

C. Bouvattiera (Dr), N. Frydmanb (Pr), V. Tardyc (Dr), J. Steffannd (Dr), E. Clausere (Pr), A. Benachif (Pr), J. Young*g (Pr)

a Endocrinologie Pédiatrique-Hôpital Bicêtre-APHP-Univ Paris Sud, Le Kremlin Bicêtre, FRANCE ; b Labo Biologie de la Reproduction-Unité de PMA-Hôpital Antoine Béclère-APHP-Univ Paris Sud, Clamart, FRANCE ; c Unité Génétique Médicale et Pathologies Endocriniennes-CHU Lyon, Bron, FRANCE ; d Labo de Génétique - Hôpital Necker-APHP, Paris, FRANCE ; e Labo de Génétique - Hôpital Cochin-APHP, Paris, FRANCE ; f Service de Gynécologie-Obstétrique et PMA-Hôpital Antoine Béclère-APHP-Univ Paris Sud, Clamart, FRANCE ; g Service d'Endocrinologie- Hôpital Bicêtre-APHP-Univ Paris Sud, Le Kremlin Bicêtre, FRANCE

* jacques.young@aphp.fr

Contexte : Le D21OH-C est une maladie génétique, à début néonatal, associant une anomalie des OGE chez les filles, une insuffisance surrénale, et une petite taille définitive.

Objectif: Montrer qu'un diagnostic génétique PréImplantatoire (DPI) a permis de prévenir la naissance d'un enfant atteint de D21OH-C, issu de 2 parents mutés pour CYP21A2.

Patients: Homme né avec D21OHC, porteur à l'état hétérozygote composite, de 2 mutations sévères de CYP21A2 : IVS2-13A/C>G dans l'intron 2 et mutation non-sens p.Q318*. Conjointe asymptomatique porteuse de la mutation sévère IVS2-13A/C>G à l'état hétérozygote simple (dépistage). Haut risque d’enfant D21OHC : 50%. Après conseil génétique, un DPI est demandé par le couple. Après stimulation ovarienne de la conjointe, 13 ovocytes ont été injectés (FIV/ICSI) et 6 embryons obtenus dont 3 biopsiés. Deux embryons étaient atteints (mutations bialléliques) et un embryon sain porteur d'une mutation CYP21A2 à l'état hétérozygote simple transféré. Obtention d'une grossesse évolutive. Confirmation, par biopsie de trophoblaste (à 12 S.Aménorrhée) , de l'hétérozygotie simple du foetus.

Méthodes: Evaluation clinique, hormonale et moléculaire post natale de l'enfant.

Résultats: Une fille est née. L'analyse moléculaire post-natale de CYP21A2 montre qu'elle n'a pas hérité de la mutation IVS2-13A/C>G de la mère ni du père. Elle porte, à l'état hétérozygote simple, la mutation paternelle p.Q318*. Les OGE féminins sont normaux à l'examen ainsi que les 17OHProg/androgènes.

Conclusion: Nous démontrons le succès de la FIV/DPI dans ce contexte pathologique. On peut donc effectivement prévenir le D21OHC chez des enfants issus de conjoints porteurs de mutations sévères de CYP21A2. C’est une première.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.