F. Douika (Dr), I. Kammoun*b (Dr), M. Brahama (Dr), M. Bouyahiaa (Dr), M. Khroufa (Pr), L. Ben Salemb (Pr), F. Zhiouaa (Pr)

a hopital Aziza Othmana, service de gynecologie et d'obstetrique, Tunis, TUNISIE ; b institut de nutrition, service b, Tunis, TUNISIE

* ines.kamoun@planet.tn

Introduction :

Poser avec certitude le diagnostic d’un SOPK reste difficile chez les adolescentes car les manifestations cliniques d’un authentique SOPK peuvent être interprétées à tort comme des troubles pubertaires physiologiques banals. Notre objectif était d’identifier si les spanioménorrhées pendant l’adolescence étaient prédictives d’un SOPK confirmé à l’âge adulte.

Méthodes :

Etude transversale type cas-témoins. Cinquante patientes présentant un SOPK diagnostiqué selon les critères de Rotterdam et 50 femmes normo-ovulantes, appariées pour l'âge et l'IMC, ont été interrogées sur les spanioménorrhées survenant au cours de deux périodes de leur adolescence: les deux premières années après la ménarche (première période) et à partir de 2 ans après la ménarche jusqu’à l'âge de 18 ans (deuxième période). Nous avons comparé les deux groupes pour l'apparition de spanioménorrhéesen utilisant le test Chi² etnous avons calculé l’odds ratio pour la prédiction d'un diagnostic confirmé de SOPK à l'âge adulte.

Résultats :

Durant les deux périodes de la puberté, les spanioménorrhées étaient un facteur de risque de présenter un SOPK à l’âge adulte (OR = 1,52 IC à 95% [1,04 - 2,2] au cours de la première période et OR = 2,26 IC 95% [1,59 à 3,2] au cours de la deuxième période).

Discussion :

Notre étude ainsi que les données de la littérature suggèrent que, malgré que les anomalies menstruelles soient physiologiquement fréquentes, fonctionnelles et transitoires au cours de la puberté, les spanioménorrhées représentent très probablement le premier signe d’un SOPK chez l’adolescente.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.