M. Timmermana (Mme), F. Desdoitsa (M.), C. Petitb (Dr), J. Theberta (Dr), R. Desailloud*a (Pr)

a Service d'Endocrinologie, Diabétologie, Nutrition CHU-UPJV Amiens, Amiens, FRANCE ; b Service d'Endocrinologie- Diabétologie, Beauvais, FRANCE

* desailloud.rachel@chu-amiens.fr

INTRODUCTION

La prévalence de prescription des antiépileptiques dans la population générale est de 0.75% avec une indication parfois dans le traitement de la migraine. Les antiépileptiques comme les benzodiazépines d’ailleurs plus largement prescrites ont un effet potentialisant l’effet du GABA (Gamma-AminoButyric Acid) et peuvent stimuler la synthèse de GH et/ou de GHRH.

OBSERVATION

Une patiente de 32 ans aux antécédents de traumatisme crânien et de migraines est vue initialement pour malaises hypoglycémiques. Un bilan hypophysaire de base (pour éliminer un hypopituitarisme post-TC) et une HGPO sur 5h (pour recherche d’hypoglycémies réactives) sont réalisés. Son unique traitement est l’EPITOMAX® (topiramate) pour ses migraines.

Lors de l’HGPO, la GH (faite par erreur !) est élevée à 10.5 UI/l (3.5ng/ml) à 120mn mais est à 0.78 UI/l (0.26 ng/ml) à 180 mn; l’IGF1 est à 246 ng/ml (108-247 ng/ml). L’IRM cérébrale objective un microadénome intrasellaire. En raison des valeurs non freinées sur les 120 mn de la première HPO, une nouvelle épreuve est réalisée et la GH est freinée à 0.31UI/l à 120mn, l’IGF1 est à 249 ng/ml (108-247 ng/ml). Dans l’intervalle, la patiente avait arrêté l’EPITOMAX®.

CONCLUSION

L’interprétation des taux de GH lors de l’HGPO est délicate en cas de prise de médicaments GABAergiques. Chez les patients ne pouvant interrompre le topiramate, il serait utile lors de l’HGPO, de faire des dosages plus tardifs que 120 mn au vu du retard de freinage chez notre patiente.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.