R. Belaid*a (Dr), C. Zouaouia (Dr), A. Jaidanea (Dr), I. Oueslatia (Dr), N. Bchira (Dr), H. Ouertania (Pr)

a Service d’endocrinologie-diabétologie, hôpital militaire de Tunis, Tunis, TUNISIE

* rim.belaid14@gmail.com

Introduction

La fécondation in vitro (FIV), moyen de procréation médicalement assistée, peut causer dans certains cas des complications menaçantes pour la vie de la mère et de son fœtus. La perturbation du bilan lipidique en est une. Nous rapportons le cas d’une hypertriglycéridémie gestationnelle sévère secondaire à une FIV.

Observation

Mme Y.G âgée de 32 ans, aux antécédents familiaux de dyslipidémie, enceinte à 26 semaines d’aménorrhée (SA) (grossesse gémellaire induite par FIV), suivie pour un diabète gestationnel sous régime, a été admise en urgence pour une hypertriglycéridémie majeure (HM) à 36 mmol/l.

A l’examen, elle avait un poids à 86 kg avec un BMI à 28 kg/m2.une pancréatite aigüe a été d’emblée éliminée.

Le reste du bilan a montré : HbA1c =6,2%, Gaj =7,3 mmol/l, cholestérolémie totale=13,4 mmol/l et le bilan hépatique était sans anomalie.

La patiente a bénéficié d’une prise en charge diététique:régime hypolipidique et d’une insulinothérapie à faibles doses.

L’évolution était favorable avec diminution des triglycérides à 6,5 mmol/L.

Discussion

Chez notre patiente, la FIV serait la cause la plus probable de cette HM. En effet, les variations hormonales pendant la grossesse peuvent induire une hypertriglycéridémie mais pas à un tel niveau. Le traitement par œstrogènes avant la FIV peut entrainer une HM et ceci en augmentant la synthèse hépatique des lipoprotéines de très faible densité (VLDL) et en inhibant la lipoprotéine lipase d’où la nécessité d’une surveillance rapprochée de la triglycéridémie après FIV.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.