CO-038

M. Simona (Mlle), A. Rigoub (Mlle), J. Le Moal*b (Dr), A. Zegnounb (M.), A. Le Tertreb (M.), P. De Crouy-Chanelb (Mme), F. Kaguelidouc (Dr), J. Legerd (Pr)

a Santé publique France, Saint Maurice, FRANCE ; b Santé publique France, Saint-Maurice, FRANCE ; c Hopit, Hôpital Rober Debré, FRANCE ; d Hôpital Rober Debré et Université Paris 7-Diderot, Paris, FRANCE

* joelle.lemoal@santepubliquefrance.fr

Introduction : L’hyperthyroïdie, rare et sévère chez l’enfant, est le plus souvent une affection autoimmune, dont l’épidémiologie est peu connue. On suspecte une augmentation de son incidence. Dans le cadre d’un programme de surveillance des indicateurs sanitaires en lien possible avec une exposition aux perturbateurs endocriniens, notre objectif était d’estimer et d’analyser son incidence en France.

Méthodes : Nous avons construit, à partir des données de d’Assurance maladie (Sniiram), un indicateur reflétant les cas incidents d’hyperthyroïdie traités pharmacologiquement chez les enfants âgés de 6 mois à 17 ans en France en 2015. Les évolutions de l’incidence selon l’âge et le sexe ont été estimées par un modèle non linéaire suivant une distribution de poisson.

Résultats : En 2015, 670 nouveaux cas d’hyperthyroïdie ont été repérés chez les moins de 18 ans, et le taux d’incidence annuel estimé était de 4,58/100 000 [95% IC : 3,00-6,99] personnes-années. Dans les deux sexes une augmentation importante de l’incidence est observée à partir de 5 ans, plus prononcée ensuite chez les filles. Le sex-ratio (fille vs garçon) en 2015 est de 3,27:1 et augmente également avec l’âge.

Discussion: Ces estimations sont plus élevées que celles retrouvées dans d’autres pays d’Europe du nord. Une exploitation ultérieure des données sur une période plus longue permettra d’analyser les tendances temporelles et géographiques.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.