M. Imaouen*a (Dr), FZ. Chahdi Ouazzania (Dr), H. El Ouahabia (Pr)

a Service d’Endocrinologie, Diabétologie et Nutrition CHU Hassan II, Fès, MAROC

* maryame.imaouen@gmail.com

INTRODUCTION:

La prise en charge de l’incidentalome surrénalien est principalement conditionnée par la nature de la lésion: sécrétoire ou néoplasique. Le but de notre travail est de rechercher si les adénomes surrénaliens non-sécrétants présentent un risque métabolique plus accru, et donc de proposer une prise en charge adaptée, en fonction non seulement du statut hormonal mais aussi métabolique.

MATERIELS ET METHODES:

Etude rétrospective s’étalant sur 8 ans (Janvier 2009-Janvier 2017), portant sur 46 patients hospitalisés dans notre service pour un incidentalome surrénalien sans critère diagnostique en faveur d’une hypersécrétion ou de néoplasie.

RESULTATS:

La moyenne d’âge de nos patients est de 51 ans, le sexe ratio (femme/homme)=2,53. L’IMC moyen de notre population est de 28,4kg/m², 28% sont obèses, 67% en surpoids et 84,78% présentent une obésité androïde.

37% des patients répondent à la définition du syndrome métabolique selon les critères de l’IDF 2005 (Fédération Internationale du Diabète), 39% des patients sont hypertendus, 37% diabétiques ou en pré-diabète, 73,89% en dyslipidémie avec élévation du LDL-Cholestérol dans 21,74% des cas en plus des composants du syndrome métabolique : l’hypertriglycéridémie (15,22%) et l’hypoHDLémie (36,95%).

Sur le plan morphologique, les adénomes ont une taille moyenne de 4,32 cm. Nous n’avons retrouvé aucune différence significative entre les groupes SM positif et SM négatif (4,61cm vs 4,11cm)

CONCLUSION:

Les adénomes surrénaliens non fonctionnels souvent associés au syndrome métabolique, doivent nous faire reconsidérer les modalités du bilan de suivi face au risque cardiovasculaire.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.