Le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK) : caractéristiques cliniques, hormonales et métaboliques (à propos de 63 cas)
M. Imaouen*a (Dr), F. Ameziane Hassania (Dr), H. El Ouahabia (Pr)
a Service d’Endocrinologie, Diabétologie et Nutrition CHU Hassan II, Fès, MAROC
* maryame.imaouen@gmail.com
Introduction:
Le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK) est une pathologie multifactorielle impliquant des facteurs environnementaux, génétiques et une insulinorésitance prédisposant à des complications métaboliques et générales. Notre objectif est de décrire les caractéristiques cliniques, hormonales et métaboliques d’une cohorte de patientes présentant un SOPK.
Matériels et méthodes:
Etude rétrospective sur 7ans (2009 à 2016) incluant 63 cas de SOPK suivis dans notre service, diagnostiqués selon les critères de Rotterdam 2003 avec exclusion des diagnostics différentiels ; classés selon le phénotype: PhénotypeA=Association des 3critères, Phénotype B=Hyperandrogénie+dysovulation, PhénotypeC=OPK«ovulatoire», PhénotypeD=Pas d’hyperandrogénie.
Résultats:
L’âge moyen des patientes est de 24 ans avec des extrêmes entre 15 et 43 ans.
Les motifs de consultation sont par ordre de fréquence: l’hirsutisme (74%), des spanioménorrhées (33%), l’infertilité (15%), l’aménorrhée secondaire (14,2%), exceptionnellement l’aménorrhée primaire(1,58%). Le phénotypeA est le plus fréquent (74,68%), suivi du phénotypeC (15,8%) puis des phénotypes D et B à fréquences égales:4,76%. Le profil hormonal de nos patientes révèle un pic de LH dans 34,9%des cas.
71,4% de nos patientes présentent un IMC>25 Kg/m2. Les complications métaboliques retrouvées sont: un trouble de la tolérance glucidique dans 17,46%des cas, une perturbation du bilan lipidique 34,82%des cas avec 19% d’hypo-HDLémie, 9,52% d’élévation du LDL-choléstérol et 6,3%d’hypertriglycéridémie. Un cas unique de stéatose hépatique est mis en évidence.
Conclusion:
Le SOPK est l’endocrinopathie la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer, première cause d’infertilité féminine et d’hyperandrogénie. Les facteurs du risque métabolique associé sont objets de recherche et les conséquences à long terme doivent être prises en charge.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.