M. Mariko*a (Dr), KBD. Coulibalya (Dr), M. Baha (Dr), AHT. Dramea (Dr), A. Guindoa (Dr), M. Minkailoua (Dr), ADA. Dragoa (Dr), AT. Sidibéa (Pr)

a Hôpital du Mali, Bamako, MALI

* marikomodibo@hotmail.com

Introduction : L’hyperprolactinémie, sécrétion supra physiologique de prolactine est en clinique le désordre hypophysaire antérieur le plus fréquemment rencontré. Son incidence et sa prévalence sont peu définies, en Afrique et dans le reste du Monde. Elle demeure une pathologie peu fréquente.

Objectifs : Etudier les aspects cliniques, paracliniques , étiologiques et thérapeutiques de l’hyperprolactinémie.

Méthodologie : Etude rétro-prospective et descriptive sur 5 ans (juillet 2011 à juillet 2016).

Résultats : Nous avons colligés 37 cas d’hyperprolactinémie. Le sex ratio était de 0,85. L’âge moyen était 37,32 ans avec des extrêmes allant de 15 à 74 ans. Le tableau clinique était dominé chez les femmes par l’aménorrhée (80%), galactorrhée (70%), céphalées (55%), les troubles de la fertilité (50%), troubles visuels (25%) et chez les hommes par la baisse de la libido (64,7%), gynécomastie (47,1%), céphalées (47,1%), troubles visuels (41,2%) et troubles de l’érection (29,4%). La prolactinémie basale était supérieure à 100ng/ml chez 45,9% des patients. La TDM avait objectivé : 11 cas de macroadénomes et 5 cas de microadénomes hypophysaires. L'IRM n’était pas disponible au Mali. Les principales étiologies étaient : l’adénome hypophysaire à prolactine (43,24%) ; l’hypothyroïdie (5,40%) et prise médicamenteuse (oestroprogestatifs) chez 5,40%. 64,9% étaient mis sous cabergoline ; 27% sous bromocriptine et 8,10% sous surveillance clinique et biologique.

Conclusion : L’hyperprolactinémie est une pathologie qui existe dans nos structures de santé. Son pronostic dépend d’un diagnostic précoce et d’une prise en charge efficiente et codifiée.

Mots clés : Hyperprolactinémie - Diagnostic - Prise en charge - Hôpital du Mali

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.