S. Elhadria (Dr), L. Abainou*a (Dr), Z. Chahbia (Dr), H. Baizria (Pr)

a HOPITAL MILITAIRE AVICENNE, Marrakech, MAROC

* abainoulhoussaine@gmail.com

Introduction : Le retard statural est un motif de consultation fréquent. Il est défini par une taille inférieure à - 2 déviation standard (DS) ou un ralentissement de la vitesse de croissance.

Matériel et méthodes : Nous rapportons l’expérience de notre service à travers une série de retards de croissance primitifs; dont le diagnostic a été confirmé par des tests dynamiques de stimulation de l’hormone de croissance : test d’hypoglycémie insulinique et test au bétaxolol+glucagon. Nous discutons les causes les plus fréquentes à travers les résultats de l’imagerie hypophysaire.

Résultats et discussion : L'analyse du retard de croissance est réalisée à partir de la courbe staturopondérale. Sa prise en charge fait intervenir des éléments anamnestiques et cliniques, et des explorations biologiques et radiologiques ciblées. La petite taille idiopathique est le diagnostic le plus fréquemment retrouvé, mais reste un diagnostic d'élimination. Le bilan étiologique a pour but d'éliminer les retards staturaux primitifs (déficit en hormone de croissance, pathologies hypothalamo-hypophysaires) et secondaires (maladies générales de l'enfance, maladies osseuses constitutionnelles, maladies digestives). Le caryotype doit être systématique chez les filles dont la taille est inférieure à - 2 DS, à la recherche d'un syndrome de Turner.

Conclusion : Toute cassure de la vitesse de croissance impose la réalisation d'une imagerie cérébrale. La prise en charge thérapeutique fait appel au traitement de la maladie causale, quand il est possible, et à l'hormone de croissance synthétique, dans le cadre de ses indications.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.