N. Germain*a (Pr), A. Duezb (Dr), T. Sigaudc (Dr), B. Estoura (Pr), B. Galuscaa (Pr)

a Service Endocrinologie, CHU DE SAINT ETIENNE & EA 7423, université Jean Monnet SAINT ETIENNE, Saint Etienne, FRANCE ; b Service Biochimie, CHU DE SAINT ETIENNE, Saint Etienne, FRANCE ; c Service Psychiatrie, CHU DE SAINT ETIENNE & EA 7423, université Jean Monnet SAINT ETIENNE, Saint Etienne, FRANCE

* natacha.germain@chu-st-etienne.fr

OBJECTIF : La ghréline orexigène est élevée mais variable dans l’anorexie mentale restrictive pure (AMR), dont la sensation de faim est elle-même variable et peu étudiée. Aucune étude à ce jour n’a évalué simultanément sensation de faim et taux de ghréline chez les AMR. Cette étude se propose donc de vérifier l’hypothèse d’un lien entre la ghréline totale et octanoylée et la sensation de faim dans l’AMR.

PATIENTS ET METHODES : 10 patientes AMR (critères DSM-IV) avec sensation de faim conservée (score total EVA faim sur 24h³15 et présence des trois pics pré prandiaux (score 3)), 10 autres sans sensation de faim (score total EVA faim sur 24h≤5 et absence des trois pics pré prandiaux (score≤2)), 10 patientes maigreurs constitutionnelles (MC, même IMC mais sans trouble du comportement alimentaire) et 10 femmes de poids normal et sans TCA ont incluses. La ghréline a été évaluée en 12 points sur 24 heures.

RESULTATS : Les MC, les AMR ayant perdu la sensation de faim et les témoins ont des cycles de score de faim comparables. Les 3 groupes ont des ghréline totales et octanoylées comparables. Les AMR ayant conservé leur sensation de faim ont une ghréline significativement plus élevée que les 3 autres groupes.

DISCUSSION : La ghréline est globalement élevée dans l’AMR ayant conservé la sensation de faim et comparable aux témoins pour les autres. Cette étude préliminaire pourrait modifier la prise en charge de reprise de poids en agissant en fonction des taux de ghréline.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.