CO-039

M. Chambon*a (Dr), M. Cognea (Dr)

a CHU Réunion, St Pierre, RÉUNION

* marinechambon@free.fr

Introduction : L’hyperthyroïdie gestationnelle transitoire est un trouble fréquent dans les hyperemesis gravidarum. L’hyperthyroïdie non contrôlée qui perdure pendant la grossesse est associée à plus de pré-éclampsie, prématurité, retard de croissance intra-utérin (RCIU) et faibles poids de naissance. Le risque lié à la sévérité de la thyréotoxicose transitoire a été peu évalué, et l’intérêt du traitement par antithyroïdien de synthèse (ATS) dans cette indication est réservé aux formes sévères.

Matériels et méthodes : Etude rétrospective monocentrique sur 202 patientes hospitalisées pour vomissements gravidiques avec une hyperthyroïdie biologique. Comparaison du déroulement de la grossesse, de la période néonatale et du développement des enfants, entre un groupe en thyréotoxicose transitoire et un groupe contrôle en hyperthyroïdie infraclinique.

Résultats : Parmi les complications étudiées, le groupe thyréotoxicose (n= 156) n’a pas présenté plus de fausses couches spontanées (FCS), évènements hypertensifs, RCIU, prématurité ou petit poids de naissance que le groupe infraclinique (n=46). Les 7 FCS sont survenues dans le groupe thyréotoxicose non traitée. Pas de différence retrouvée de développement staturo-pondéral et psychomoteur entre les enfants des 2 groupes. 18 patientes en thyréotoxicose ont été traitées par ATS : pas de dysthyroïdie néonatale, ni de modification du déroulement de la grossesse. Parmi les malformations néonatales décrites, 7 sur 8 sont dans le groupe thyréotoxicose, dont certaines très rares (trigonocéphalie et encéphalocèle).

Conclusion : La thyréotoxicose gestationnelle transitoire n’est pas associée à plus de complications de la grossesse dans notre étude. Cependant des malformations rares sont décrites, et les FCS sont toutes survenues dans le groupe thyréotoxicose non traitée.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.