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Y. Kort*a (Dr), A. Ben Slimena (Dr), M. Ben Fredja (Mlle), W. Melkib (Pr), N. Khammassic (Pr)

a service de médecine interne, Hôpital Razi, Mannouba, TUNISIE ; b service de psychiatrie , Hôpital Razi, Mannouba, TUNISIE ; c service de médecine interne , Hôpital Razi, Mannouba, TUNISIE

* y_kort@yahoo.fr

Introduction: La prévalence des troubles du comportement alimentaire n'ont été que rarement étudiés chez les schizophrènes. Elles peuvent cependant être responsables d'une surmorbidité non négligeable.

Matériels et méthodes:

L'objectif de notre étude était d'évaluer la prévalence des troubles du comportement alimentaire chez 51 schizophrènes hospitalisés dans un service de psychiatrie et d'en déterminer les conséquences.

Résultats:

Il s'agissait de 32 hommes et 19 femmes avec un sexe ratio de 1,7. L’âge moyen de nos patients était de 38,8 ans avec des extrêmes de 19 et 59 ans.

Les troubles du comportement alimentaire retrouvés étaient une anorexie dans 27% des cas, une hyperphagie dans 16% des cas, un PICA dans 18% des cas et une potomanie chez 5 patients. La fréquence de l’anorexie était un peu plus élevé dans la forme désorganisée avec une fréquence de 66,7% vs 31,6% dans la forme indifférenciée, 31,3% dans la forme paranoïde et 7,7% dans la forme shizoaffective. La potomanie était plus fréquente dans la forme schizoaffective sans que la différence ne soit signifiative.

Dans notre étude, seul le PICA était associé à une anomalie de l’IMC (p=0,011). Les anorexiques étaient cependant plus fréquemment maigres que les non anorexiques (21,4% vs 2,7%) sans que la différence ne soit significative.

Discussion et conclusions: Il existe un lien étroit entre anorexie mentale, boulimie nerveuse et schizophrénie. L’anorexie mentale et la boulimie nerveuse précéderait de quelques années la schizophrénie ce qui suggère qu’elles pourraient être un mode d’entrée dans la schizophrénie.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.