N. Boufaida*a (Dr), N. Belmahia (Dr), H. El Ouahabia (Pr)

a Service d'Endocrinologie, Diabétologie et Nutrition, CHU Hassan II, Fes, MAROC

* najwa.boufaida@gmail.com

Introduction

Le syndrome d’interruption de la tige pituitaire (SITP) est une anomalie congénitale de l’hypophyse responsable d’une insuffisance antéhypophysaire isolée ou combine. L’objectif de notre travail est d’étudier les particularités cliniques, hormonales et radiologiques en rapport avec une rupture de la tige pituitaire et apprécier l’évolution de cette pathologie sous traitement substitutif.

Patients et méthodes

Étude rétrospective descriptive à propos de 6 patients porteurs d’un SITP hospitalisés au service d’endocrinologie du CHU Hassan II de Fès entre janvier 2009 et décembre 2016.

Résultats

L’âge moyen de nos patients était de 15 ans, une prédominance masculine était nette avec un sex ratio de 2H/1F.

Le principal signe révélateur était le retard staturopondéral (93 %), associé à un retard pubertaire (93 %). Les explorations hormonales trouvaient un déficit somatotrope (83 %), un déficit corticotrope (80 %), un déficit thyréotrope (60 %), un déficit gonadotrope (53,3 %). L’IRM hypothalamo-hypophysaire trouvait une rupture de la tige pituitaire dans 100 % des cas, isolée dans 60 % des cas et associée à une hypoplasie de l’antéhypophyse dans 40 % des cas. L’enquête étiologique était négative dans tous les cas.

Discussion

Le SITP est défini à la base d’anomalies morphologiques mise en évidence par l’IRM, sa fréquence dans les déficits somatotropes n’est pas négligeable. Le mécanisme physiopathologique reste controversé entre une origine congénitale ou acquise. Le risque est l’évolution progressive vers un pan hypopituitarisme. Le traitement est fondé sur l’hormonothérapie substitutive

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.