N. Lassoued*a (Mlle), A. Ben Abdelkrima (Dr), A. Maaroufia (Pr), M. Kacema (Pr), M. Chaieba (Pr), K. El Acha (Pr)

a Service d'endocrinologie, CHU Farhat Hached, Sousse, TUNISIE

* najwalassoued@yahoo.fr

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est l'endocrinopathie la plus fréquente, touchant 6 à 20% des femmes en âge de procréer. Ce syndrome prédispose les femmes à divers troubles métaboliques y compris l'adiposité centrale, la tolérance altérée au glucose, la dyslipidémie et l'hypertension, qui peuvent tous progresser vers des maladies cardiovasculaires.

Patients et méthodes : Etude descriptive à propos de 57 patientes suivies au service d'endocrinologie de Sousse pour SOPK.

Résultats : L'indice de masse corporelle moyen était de 27,52%. Dix sept patientes avaient un surpoids et sept avaient une obésité. Le tour de taille moyen était de 94,5 ±2,35 cm. La tension artérielle systolique moyenne était de 138 ±0,95 mmHg et la diastolique moyenne était de 85 ±1,2 mmHg. A la biologie, l'épreuve d'hyperglycémie provoquée par voie orale a révélé un prédiabète chez 42,10% des patientes. Le taux moyen d'HDL-cholestérol était de 0,39 ±0,12 g/L et le taux moyen des triglycérides était de 1,78 ±0,73 g/L. Les critères du syndrome métabolique (SM) étaient réunis chez 49,12% des patientes.

Discussion : La prévalence du SM est plus élevée chez les femmes souffrant de SOPK (46%) que chez les femmes en bonne santé ( 23%). L'hyperandrogénémie chez les femmes atteintes de SOPK est un puissant prédicteur de la résistance à l'insuline et est accompagnée d'une prévalence accrue du SM même en l'absence de troubles ovulatoires.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.