M. Dumas*a (Mlle), S. Bomboisb (Dr), S. Duhemc (M.), L. Coudertc (Mlle), K. Dujardind (Pr), F. Machurone (M.), J. Labreuchee (M.), D. Deplanquec (Pr), R. Bordetf (Pr), D. Leysg (Pr), F. Pasquierb (Pr), P. Fontaineh (Pr), A. Vambergueh (Pr)

a CHRU Lille, Lille, FRANCE ; b Univ.Lille, Inserm U1171, Centre Mémoire de Ressources et de Recherche & CNR-MAJ, CHU Lille, F-59000 Lille, Lille, FRANCE ; c CIC 1403 INSERM-CHU, Hôpital Calmette, CHRU Lille, Lille, FRANCE ; d Inserm U1171, Pôle de Neurosciences, Unité de Pathologie du Mouvement, Lille, FRANCE ; e Pôle de santé publique CHRU Lille, Université de Lille 2, Lille, FRANCE ; f Unité de Recherche Thérapeutique et Département de Pharmacologie médicale, CHRU Lille, Lille, FRANCE ; g Unité Neurovasculaire, Pôle de Neurosciences, CHRU Lille, Lille, FRANCE ; h Pôle d'Endocrinologie, de Diabétologie et de Métabolismes, CHRU Lille, Lille, FRANCE

* mariedumas74@yahoo.fr

Introduction

Le diabète est associé à des modifications cognitives aggravées par les complications vasculaires, un déséquilibre glycémique, des hypoglycémies. L’objectif principal de cette étude était de déterminer la fréquence des troubles cognitifs dans une cohorte de patients diabétiques âgés de 50 ans et plus. L’objectif secondaire était d’évaluer les facteurs associés à ces troubles.

Patients et méthodes:

Etude prospective sur 5 mois dans le service d'endocrinologie au CHRU de Lille. Evaluation cognitive par la MOCA réalisée par un neuropsychologue. Score ≤ 25 en faveur d’un déficit cognitif. Comparaison des deux groupes MOCA normal versus pathologique en tenant compte des variables: âge, sexe, durée d’évolution du diabète, traitements, HbA1C, complications vasculaires, HTA, tabagisme, alcoolisme, dyslipidémie, IMC, dépression, sédentarité, plainte cognitive.

Résultats:

191 patients évalués (25 DT1 et 166 DT2), 67 avaient un score au MOCA ≤ 25. La fréquence des troubles cognitifs était de 35%. Les patients avec un déficit cognitif étaient plus âgés (p=0.0377; âge moyen : 65,2±8,5 ans vs 62,7±7,8ans), présentaient plus de complications microangiopathiques (p=0.04; moyenne: 1,02 vs 0,68) de rétinopathie (p=0,02; 39,39% vs 23,77%), de neuropathie (p=0,03; 31,34% vs 17,89%), prenaient plus de traitement anti-hypertenseur (p=0,04; 1,61 vs 1,32), étaient plus sous anti-coagulant (p=0,02; 14,93% vs 4,84%), étaient plus sédentaires (p=0,001; 62,12% vs 36,67%). Pas de différence significative concernant les autres variables.

Discussion:

Plus d’un patient sur trois présentait des troubles cognitifs. Les facteurs associés étaient ceux classiquement rapportés dans la littérature. La fréquence élevée suggère l’intérêt d’un dépistage systématique afin de réaliser un plan de soin personnalisé.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.