N. Khessairi*a (Dr), O. Rejeba (Dr), A. Racheda (Dr), M. Yazidia (Dr), I. Oueslatia (Dr), F. Chakera (Pr), M. Chihaouia (Pr), H. Slimanea (Pr)

a Service d'Endocrinologie, hôpital La Rabta, Tunis, TUNISIE

* nadiakhessairi10@gmail.com

Objectif : Déterminer les principales complications non tumorales de l’acromégalie au moment du diagnostic.

Patients et méthodes :

Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive ayant concerné 25 cas d’acromégalie. Pour chaque patient, nous avons relevé toutes les complications diagnostiquées au moment de la découverte de l’acromégalie.

Résultats :

L’âge moyen des patients au moment du diagnostic était de 49,2 ± 12,9ans (27-75 ans) avec une prédominance masculine (16/9). L’acromégalie était en rapport avec un adénome hypophysaire dans 24 cas (96%). Le délai entre l’apparition des symptômes et/ou des comorbidités associées et le diagnostic d’acromégalie était de 2 ans ± 4 mois.

Les principales complications cardiovasculaires étaient l’HTA notée dans 11 cas (44 %) et l’hypertrophie du ventricule gauche dans 9 cas (36 %). Sept patients (28%) avaient un syndrome d’apnées du sommeil. Sur le plan métabolique, seize patients (64 %) avaient un trouble de la glycorégulation, 28% (7 cas) une hypertriglycéridémie et 24 % (6 cas) une hypercholestérolémie. En ce qui concerne les manifestations ostéo-articulaires, des arthralgies et un syndrome du canal carpien bilatéral ont été retrouvés dans respectivement 9 (36 %) et 1 cas (4 %).

Discussion

La morbi-mortalité de l’acromégalie dépend de l’invasion tumorale mais aussi des complications de l’hypersécrétion de GH. Nous soulignons la nécessité d’une prise en charge précoce et d’un suivi régulier et à long terme de ces complications afin d’améliorer le pronostic de la maladie.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.