SY-013

NB. Ghyselinck*a (Dr), M. Markb (Pr)

a Institut de Génétique et Biologie Moléculaire et Cellulaire (IGBMC), CNRS UMR7104, INSERM U964, Université de Strasbourg, Illkirch-Graffenstaden (cu Strasbourg), FRANCE ; b Institut de Génétique et Biologie Moléculaire et Cellulaire (IGBMC), CNRS UMR7104, INSERM U964, Université de Strasbourg, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Illkirch-Graffenstaden (cu Strasbourg), FRANCE

* norbert@igbmc.fr

L’importance de la vitamine A dans la reproduction chez le mâle est connue depuis presqu’un siècle, grâce aux travaux pionniers de Wolbach & Howe montrant que les rats carencés en vitamine A sont stériles (publiés en 1925 dans J. Exp. Med. 42:753-777). Des données ultérieures ont indiqué que l'acide rétinoïque (ATRA), le métabolite actif de la vitamine A, est nécessaire dans l'épithélium séminifère pour déclencher la différenciation des spermatogonies et nos études génétiques ont validé cet effet de l’ATRA.

Par ailleurs, des études pharmacologiques menées au cours de la dernière décennie ont conduit à proposer une fonction de l'ATRA dans le déclenchement de la méiose chez la souris, le poulet et certains amphibiens. Elles sont à l’origine du modèle selon lequel l'équilibre entre synthèse et dégradation de l’ATRA, dans les gonades mâles et femelles, contrôle l'initiation méiotique chez les vertébrés. Des études génétiques récentes, incluant les nôtres, remettent cependant en question cette notion. Dans mon exposé, je résumerai les arguments disponibles dans la littérature qui sont en faveur ou en défaveur d’un rôle de l’ATRA dans l’initiation méiotique. Je présenterai nos données inédites qui remettent en question ce paradigme méiotique, et tenterai de concilier des observations apparemment contradictoires. J’argumenterai enfin sur le fait que les mécanismes découverts chez la souris, indiquant que la spermatogenèse dépend de l’ATRA, sont vraisemblablement opérationnels aussi chez l’Homme.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.