SY-017

A. Imperiale*a (Dr)

a Biophysique et Médecine Nucléaire, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg - ICubeCNRS/UMR, Université de Strasbourg, Strasbourg, FRANCE

* alessio.imperiale@chru-strasbourg.fr

Les phéochromocytomes sont des tumeurs fonctionnelles qui dérivent des cellules chromaffines da la médullosurrénale et peuvent être sporadiques ou faire partie d'une maladie génétique. Les catécholamines et le succinate (dans les tumeurs liées à mutations sur les gènes SDH) représentent des bio marqueurs diagnostiques détectables avec précision par spectroscopie de résonance magnétique nucléaire du proton (1H-SRM) à la fois ex vivo par analyse d'échantillons tumoraux et in vivo analysant le patient avant prise en charge chirurgicale. Dans ce contexte, la 1H-SRM représente une potentielle technique fonctionnelle, non invasive et non ionisante pour le diagnostic de phéochromocytome qui pourrait être ajouté lors d’une IRM standard pour la caractérisation lésionnelle notamment chez les patients avec incidentalomes surrénaliens de caractérisation difficile. En outre, la possibilité de détecter et quantifier le succinate in vivo pourrait guider la sélection des tests génétiques pour le diagnostic des variantes tumorales liées à une mutation sur les gènes SDH et leur caractérisation fonctionnelle préalablement et en complément aux techniques conventionnelles d’immunohistochimie. Bien que cette approche soit encore très limitée en termes de disponibilité, l'analyse métabolomique par 1H-MRS pourra avoir des réelles retombés cliniques dans le prochain avenir constituant une passerelle importante entre la clinique, la génétique moléculaire et l'imagerie des phéochromocytomes.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.