PL-001

MC. Zennaro*a (Dr), FL. Fernandes-Rosaa (Dr), S. Boulkrounb (Dr)

a 1/ INSERM, UMRS_970, Paris Cardiovascular Research Center, 2/ Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, 3/ Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Hôpital Européen Georges Pompidou, Service de Génétique, Paris, FRANCE ; b 1/ INSERM, UMRS_970, Paris Cardiovascular Research Center, 2/ Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, Paris, FRANCE

* maria-christina.zennaro@inserm.fr

L’hyperaldostéronisme primaire (HAP) est la forme la plus fréquente d’hypertension artérielle secondaire. Il est dû, dans la plupart des cas, à un adénome produisant de l’aldostérone (APA, ou adénome de Conn) ou à une hyperplasie bilatérale des surrénales (BAH). Bien que l’HAP soit le plus souvent sporadique, la maladie peut se manifester également dans un contexte familial. Des avancés récentes en génétique et génomique ont permis des avancées majeures dans notre compréhension de la pathogenèse de l’HAP. Des mutations somatiques récurrentes dans des gènes codants pour des canaux ioniques (KCNJ5, CACNA1D) et des ATPases (ATP1A1, ATP2B3) ainsi que dans le gène CTNNB1, ont été identifiées dans plus de 50% des APA. Des mutations constitutionnelles de KCNJ5 ont été identifiées chez des patients atteints d’hyperaldostéronisme familial de type 3 et des mutations de novo de CACNA1D ont été retrouvées dans une maladie rare associant un HAP et un syndrome neurologique complexe avec crises épileptiques. Plus récemment, des mutations du gène CACNA1H, codant pour un canal calcique voltage-dépendant de type T, ont été identifiées dans une nouvelle forme d’HAP familial chez l’enfant, mais peuvent également être retrouvées dans des formes plus communes d’HAP.

Cette présentation résumera nos connaissances actuelles sur les bases génétiques et génomiques de l’HAP et discutera des mécanismes pathogéniques aboutissant à la formation d’un adénome et à la production autonome d’aldostérone. Nous allons également discuter de l’hétérogénéité des APA et des formes familiales et des conséquences de cette hétérogénéité sur la prise en charge des patients.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.