M. Ammar*a (Dr), N. Charfia (Pr), J. Jdidib (Pr), S. Msaadc (Pr), N. Rekika (Pr), F. Mnifa (Pr), M. Abida (Pr)

a Service d’endocrinologie, CHU Hedi Chaker, Sfax, TUNISIE ; b Service de médecine préventive, CHU Hedi Chaker, Sfax, TUNISIE ; c Service de pneumologie, CHU Hedi Chaker, Sfax, TUNISIE

* ammar_mouna@hotmail.fr

Objectif :

Evaluer la prévalence du syndrome d'apnées du sommeil (SAS) chez les patientes ayant une dystrophie ovarienne polykystique (SOPK), et en déterminer les facteurs favorisants.

Méthodes :

Etude portant sur 30 femmes ayant un SOPK, en période d’activité génitale, âgées de 18 à 45 ans, sans comorbidités associées, qui ont bénéficié d’une polygraphie ventilatoire.

Résultats :

L’âge moyen était de 28,3 ± 6,5 ans. La prévalence du SAS était de 40 %. 75% des patients avaient un SAS léger, 16,7% un SAS modéré et 8,3% un SAS sévère. La majorité des patientes ayant un SAS étaient obèses avec un indice de masse corporelle moyen significativement plus élevé que chez les patientes n’ayant pas un SAS (37,23± 6,74 Kg/m2 vs 31,65± 7,33Kg/m2, p=0.04). Le rapport taille sur hanche ainsi que le tour de taille (TT) du groupe SAS étaient significativement plus élevés que dans le groupe non SAS (0,9 ± 0,06 vs 0,84± 0,07, p=0,02 ; 109,41 ± 14,56 vs 96,61 ± 14,97, p= 0,02). L’étude multivariée a montré que le TT était un facteur de risque indépendant de SAS chez les patientes SOPK (OR : 1,06, p : 0,045). Le périmètre cervical était significativement plus élevé chez les patientes apnéiques (37,75±2,09 cm vs 35,44±3,03 cm, p : 0,03). Dans notre étude, l’hyperandrogénie clinique et biologique n’était pas associée au SAS chez les patientes SOPK.

Conclusion :

La prévalence du SAS est considérablement élevée chez les patientes ayant un SOPK. Ce risque accru est en partie lié à l’obésité androïde chez ces femmes.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.