A. Terray*a (Mme), L. Cazabatb (Dr), P. De Mazancourtb (Pr), J. Ropersa (Dr), L. Groussina (Pr), ML. Raffin Sansona (Pr)

a aphp, Paris, FRANCE ; b aphp, Boulogne Billancourt, FRANCE

* aglaeterray@gmail.com

Objectif : clarifier le rôle du variant d’HABP2 rapporté par Gara comme associé au cancer non médullaire de la thyroïde (NMTC).

Méthodes : nous avons recherché le variant G534E d’HABP2 (hyaluronan-Binding Protein) chez 204 patients français adultes opérés de NMTC sporadiques et 99 patients avec adénome folliculaire. Nous avons aussi analysé la fréquence de HABP2 G534E chez les patients avec NMTC et les populations contrôles publiées en relation avec leur origine géographique.

Résultats : G534E est présent chez 10/203 des patients français avec NMTC (4.9%) et chez 8/133 (6% CI 95% [2.6%-11.5%]) de ceux d’ascendance européenne. Cette fréquence n’est pas différente de celle observée chez les sujets européens des bases de données ExAC (3.3%) et NHLBI (7.6%). Parmi les 99 patients avec un adénome folliculaire 5 avaient le polymorphisme (5%). Il n’y a pas non plus de différence significative de fréquence de HABP2 G534E entre les patients avec et sans goitre multi-nodulaire 11/162 (6.8%) vs 4/140 (2.9%) (p=0.18) RR=2.4 CI 95% [0.79%-12.56%]. Dans les séries publiées, la fréquence du polymorphisme est différente en fonction de l’origine géographique des sujets, qu’il s’agisse de patients ou de témoins.

Discussion : Dans cette série européenne d’adultes avec NMTC sporadiques ou adénome folliculaire, nous retrouvons une fréquence de G534E identique à celle observée dans les séries européennes. En revanche, la fréquence du variant diffère selon les populations imposant de bien choisir les contrôles : la proportion d’européens était différente dans les populations choisies par Gara.

Gara SK etal HABP2 Mutation and Nonmedullary Thyroid Cancer. N. Engl. J. Med. 2015;373(21):2086-2087

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.