M. Ammar*a (Dr), N. Charfia (Pr), S. Msaadb (Pr), J. Jdidic (Pr), M. Mnifa (Pr), M. Abida (Pr)

a Service d’endocrinologie, CHU Hedi Chaker, Sfax, TUNISIE ; b Service de pneumologie, CHU Hedi Chaker, Sfax, TUNISIE ; c Service de médecine préventive, CHU Hedi Chaker, Sfax, TUNISIE

* ammar_mouna@hotmail.fr

Objectif :

Rechercher le syndrome métabolique (SM) chez les patientes ayant une dystrophie ovarienne polykystique (SOPK).

Méthodes :

Etude portant sur 30 patientes, en période d’activité génitale, ayant un SOPK diagnostiqué selon les critères de Rotterdam 2003. Toutes ont bénéficié d’un examen clinique et d’un bilan biologique recherchant le SM.

Résultats :

Dans notre population de SOPK, l’âge moyen était de 28,3 ans (extrêmes: 18-45 ans). L’indice de masse corporelle moyen était de 33,89 ± 7,51 Kg/m2. 66,7% des patientes étaient obèses avec une obésité grade II dans la majorité des cas (45% des cas). Le tour de taille (TT) moyen était de 101,73 ± 15,89 cm. 76,7% des patientes avaient un TT >88 cm, attestant de la répartition androïde des graisses. Un acanthosis nigricans était noté dans 60% des cas, témoin d’une insulinorésistance sévère. La glycémie à jeun moyenne était de 4,58 ± 0,66 mmol/l. La médiane des triglycérides était de 1.1 mmol/l avec des extrêmes de 0.45 à 3.9 mmol/l. La cholestérolémie moyenne de nos patientes était de 4.46 ± 0,63 mmol/l et le HDL cholestérol était en moyenne de 1,19 ± 0,25 mmol/l. La fréquence du SM, selon la classification de la NCEP ATPIII, était de 34,5% chez les femmes ayant un SOPK. Parmi lesquelles, 27,58 % présentaient 3 des 5 critères du NCEP, 3,44% cumulaient 4 critères et 3,44% tous les 5 critères.

Conclusion :

Les patientes ayant un SOPK ont un risque plus élevé de développer un syndrome métabolique, qui doit être recherché et traité précocement.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.