FZ. Zaher*a (Dr), A. Okoumou Mokoa (Dr), S. Doubia (Dr), G. Elmgharia (Pr), N. Elansaria (Pr)

a service d'endocrinologie, diabétologie, maladies métaboliques et nutrition, CHU mohammed VI marrakech, Marrakech, MAROC

* drzaherfz@gmail.com

Introduction :

Le phéochromocytome est une tumeur endocrine développée au dépens des cellules chromaffines de la médullo-surrénale et sécrétant de façon excessive des catécholamines en quantité et de type variables. Il représente une tumeur rare, souvent bénigne, mais grave vu ses complications essentiellement cardiovasculaires. Le but de notre étude est de préciser les modalités de révélation des phéochromocytomes chez notre population.

Patients et méthodes :

Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive portant sur 23 cas de phéochromocytomes suivis au service d’endocrinologie du CHU Mohammed VI de Marrakech entre 2012 et 2016.

Résultats :

L’âge moyen de nos patients était de 42,4 ans avec des extrêmes entre 23 et 72 ans, le sex-ratio était de 1,8 avec prédominance féminine. Les circonstances de découverte étaient une triade de Ménard dans 69 % des cas, une HTA dans 43 % des cas dont 2 cas de pré-éclampsie, un incidentalome surrénalien dans 26 %, un syndrome coronarien aigu dans 2 cas, un AIT dans un cas, un syndrome subocclusif dans 1 cas et lors d’un examen histologique d’une pièce opératoire dans 1 cas. La localisation la plus fréquente était à droite (50 % des cas) avec 4 cas d’incidentalome bilatérale, la taille moyenne est de 67mm.

Discussion :

Le phéochromocytome est une tumeur rare dont l’expression clinique est variable dominée par la triade de Ménard et l’HTA mais qui peut être révélé par un tableau aigu, le traitement chirurgical représente le seul traitement curatif mais qui reste limité pour les formes malignes.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.