J. Danho*a (Mlle), J. Abodoa (Pr), M. Wafoa (Dr)

a CHU Yopougon, Abidjan, CÔTE D'IVOIRE

* jocydanho@gmail.com

But :décrire les caractéristiques épidémiologiques et comparer les modalités thérapeutiques des adénomes hypophysaires en Côte d’Ivoire.

Méthode :étude transversale de 2011 à 2016. Les données cliniques, biologiques, radiologiques et thérapeutiques ont été colligées puis analysées.

Résultats : 59 patients ont été inclus (âge moyen 45 ans, 56,8% de femmes). Les troubles sexuels prédominaient (34 cas dont 17 présentant un syndrome aménorrhée-galactorrhée), puis le syndrome tumoral antéhypophysaire 25 cas (céphalées : 14, troubles visuels : 11), d’autres manifestations moins spécifiques dans trois cas. Les macro-adénomes représentaient 40 cas, les adénomes non sécrétants:14 , les prolactinomes 39 cas dont trois mixtes, les adénomes corticotropes cinq dont quatre mixtes, les adénomes gonadotropes trois dont deux mixtes, les adénomes somatotropes deux cas dont un mixte et les adénomes thyréotropes 1 cas. Le traitement médical : 34 patients (analogues de somatostatine chez 34 patients et agonistes dopaminergiques chez 25 patients). Le traitement chirurgical transsphénoidal chez 9 sujets et la chirurgie endoscopique chez 20 autres. Dans les suites opératoires 3 cas de récidives post endoscopie et 2 cas post chirurgie ont été enregistrés ; l’insuffisance corticotrope dans 6 cas et un panhypopityuitarisme dans quatre cas.

Conclusion : en l’absence de radiothérapie en Côte d’Ivoire, le traitement médical ou radical par chirurgie ou endoscopie reste la meilleure alternative dans les adénomes hypophysaires. Un diagnostic précoce s’impose et passe par une excellente formation pré-doctorale des médecins généralistes et l’efficacité de la prise en charge par la mise en place de RCP en Côte d’Ivoire et en Afrique.

Mots clés : adénomes hypophysaires, traitement endoscopique, Afrique subsaharienne

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.