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F. Hadjkacem*a (Dr), D. Ghorbela (Dr), F. Mnifa (Dr), M. Ammara (Dr), M. Elleucha (Dr), M. Mnifa (Pr), N. Charfia (Pr), N. Rekika (Pr), M. Abida (Pr)

a Service d’endocrinologie-diabétologie, CHU Hédi Chaker Sfax, Sfax, TUNISIE

* hadjkacemfaten@yahoo.fr

Introduction: La sclérose en plaque (SEP) est une maladie auto-immune de système nerveux central (SNC). Un rôle possible de la prolactine (PRL) avec ses propriétés immunomodulatrices puissantes est évoqué dans la physiopathologie de cette maladie.

Observation : Nous rapportons un cas d’hyperprolactinémie révélant une SEP. Il s’agit d’une patiente âgée de 24 ans, consultant pour spanioménorrhée avec galactorrhée bilatérales. L’hyperprolactinémie a été confirmé avec taux de PRL entre 35 et 123,4 ng/ml. L’exploration du reste de l’hypophysiogramme était normale ainsi que le bilan hépatique et rénal. Les causes pharmacologiques d'hyperprolactinémie ont été éliminées. L’IRM cérébral et hypophysaire a mis en évidence de multiples lésions démyélinisants de la substance blanche périventriculaire et sous corticale et du corps calleux dont trois sont d’aspect actif. L’examen neurologique était strictement normal. Le bilan inflammatoire et immunologique revenant négatifs. La ponction lombaire avec isoéléctrofocalisation du liquide céphalorachidien a objectivé un profil de type 2 affirmant ainsi la présence d’un processus inflammatoire limitée au SNC. Le diagnostic d’une SEP dans sa forme radiologique pure a été retenu. L’évolution a été marquée par la régression des lésions cérébrales sous bolus de corticothérapie relayé par l’interféron.

Conclusion: La prolactine peut avoir facilité le processus inflammatoire et déclencher une poussée d’une SEP ce qui suggère son rôle dans l’immunomodulation et la survenue de maladies auto-immunes.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.