R. Gharbia (Dr), I. Oueslati*a (Dr), M. Chihaouia (Pr), F. Chakera (Pr), M. Yazidia (Dr), O. Rejeba (Dr), H. Slimanea (Pr)

a Service d'Endocrinologie, hôpital La Rabta, Tunis, TUNISIE

* ouesibtissem@gmail.com

Objectifs : Préciser les modalités d’exploration du syndrome polyuropolydipsique (SPUPD) et déterminer ses principales étiologies.

Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective ayant concerné 25 patients admis pour exploration d’un SPUPD.

Résultats :

L’âge moyen était de 41 ans et le sex-ratio (H/F) de 1,08. Des antécédents de maladies psychiatriques et de neuropathies ont été retrouvés chez respectivement 6 et 4 patients. Un syndrome tumoral hypophysaire était présent chez 7 patients.

A l’examen, une déshydratation et des troubles neurologiques étaient présents chez respectivement 6 et 2 patients. La quantification de la diurèse a permis d’infirmer le SPUPD chez 3 patients. La diurèse moyenne quantifiée était de 7,3 litres. La densité urinaire moyenne était de 1006.

L’épreuve de restriction hydrique a été pratiquée en première intention chez 17 patients, avec une durée moyenne de 5,8 heures. Le diagnostic de potomanie a été retenu chez 13 patients et celui de diabète insipide central chez 4 patients dont 3 avaient une IRM hypophysaire pathologique.

L’IRM hypophysaire a été demandée en première intention chez 4 patients et elle était pathologique dans 2 cas.

Discussion :

Le SPUPD est une situation clinique qui pose un problème de diagnostic positif et étiologique. La mise en évidence d’une polyurie hypotonique est la première étape de la démarche diagnostique. La détermination de l’étiologie se base sur la pratique de l’épreuve de restriction hydrique. L’IRM hypophysaire est un autre pilier de la recherche étiologique et peut être pratiquée d’emblée si un contexte évoquant un diabète insipide central est présent.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.