Y. Zatra*a (Dr), N. Aknoun-Sailb (Dr), A. Kheddachec (Dr), A. Benmouloudb (Dr), JM. Exbrayatd (Pr), F. Khammarb (Pr), Z. Amiratb (Pr)

a Université Saad Dahlab de Blida, Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie,, Blida, ALGÉRIE ; b Université des Sciences et de la Technologie USTHB, Faculté des Sciences Biologiques, LRZA, Alger, ALGÉRIE ; c Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou UMMTO, Tizi Ouzou, ALGÉRIE ; d Université Catholique de Lyon, Laboratoire de Biologie Générale, Lyon, FRANCE

* yaminazatra@gmail.com

Dans leur environnement aride, la grande Gerbille et le Mérion de Libye, présentent des variations saisonnières inverses des axes corticotrope et gonadotrope, suggérant l’existence d’interrelations négatives entre ces deux fonctions. L’objectif de ce travail est de mettre en évidence l’influence des androgènes testiculaires sur l’axe corticotrope en réalisant des castrations en période de reproduction suivies de traitement hormonal substitutif. L’expérimentation a porté sur trois lots d’animaux pour chaque espèce (témoin, castré et castré traité à l'énanthate de testostérone). Le statut endocrino-métabolique a concerné l’ACTH, le cortisol, la testostérone, la glycémie et la cholestérolémie. Les récepteurs des androgènes (RA) ont été immunolocalisés dans les coupes de cortex surrénal et colocalisés avec l’ACTH au niveau des cellules corticotropes adénohypophysaires.

La castration en période de reproduction augmente après 50 jours, le poids du corps et des surrénales chez la Gerbille mais pas chez le Mérion. Les concentrations plasmatiques et surrénaliennes en cortisol augmentent significativement chez les deux espèces, alors que l’ACTHémie évolue différemment. Elle diminue chez la gerbille et augmente chez le mérion ; les paramètres métaboliques évoluent inversement entre les deux espèces. Le traitement hormonal substitutif restaure, en 7 jours, la majorité des paramètres étudiés. Ces résultats suggèrent l'existence d’une spécificité d’action inhibitrice centrale de la testostérone pour le Mérion et périphérique chez la Gerbille si on se réfère à la réaction hypophysaire divergente, via les récepteurs RA. En conclusion, les androgènes testiculaires modulent différemment l’axe hypophyso-surrénalien chez ces deux rongeurs Sahariens en réponse aux conditions extrêmes du milieu environnant.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.