A. Naman*a (Mlle), E. Micheleta (Dr), D. Marota (Pr), B. Delemera (Pr), S. Barrauda (Dr)

a CHU Reims, Reims, FRANCE

* a.naman@live.fr

INTRODUCTION : L’hypothyroïdie réfractaire est définie par la persistance d’une hypothyroïdie franche clinique et biologique malgré des posologies élevées de lévothyroxine orale. Les deux étiologies les plus fréquentes sont l’absence de compliance et la malabsorption.

OBSERVATION : Nous rapportons le cas d’une patiente de 53 ans atteinte d’une hypothyroïdie auto-immune qui malgré des doses élevées de lévothyroxine (1.8µg/kg), restait symptomatique avec une TSH à 70 mUI/L (0,27 - 4,2).

La gastroscopie et les dosages d’anticorps n’avaient pas retrouvés de cause de malabsorption. La réponse était partielle après administration de 1000 µg de lévothyroxine orale. Différentes formes orales ont été testées y compris la liothyronine.

Nous avons ajouté au traitement la levothyroxine intra-veineuse 600µg une fois par semaine, correspondant à une dose de 0,92 µg/kg/j, avec diminution de la TSH à 21,8 mUI/l après 4 semaines.

Devant l’absence d’excipient toxique en sous-cutané et pour améliorer la qualité de vie de la patiente et son autonomie, les injections intraveineuses ont été remplacées par des injections sous cutanées. Le seul effet secondaire rapporté était un léger prurit transitoire au point d’injection.

Le bilan thyroïdien s’est normalisé (TSH : 3,6 mUI/l) en augmentant progressivement les doses sous cutanées jusqu’à 200 µg 3 fois par semaine avec un arrêt progressif du traitement oral.

DISCUSSION : Cette observation montre la faisabilité de la substitution d’une hypothyroïdie réfractaire par de la lévothyroxine en sous cutanée à une posologie physiologique. Ceci pourrait donc constituer une alternative thérapeutique facile d’utilisation dans les cas d’hypothyroïdie réfractaire.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.