CO-71

R. Armignacco*a (Dr), A. Septiera (Mlle), F. Beuschleinb (Pr), K. Perlemoinea (Mme), C. Gasparc (Mlle), J. Bertheratd (Pr), G. Assiéd (Pr)

a Institut Cochin, INSERM U1016, CNRS UMR 8104, Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, Paris, FRANCE ; b Medizinische Klinik und Poliklinik IV, Klinikum der Universität München, Munich, ALLEMAGNE ; c Plateforme P3S UMS Omique US29, Sorbonne Université, Paris, FRANCE ; d Institut Cochin, INSERM U1016, CNRS UMR 8104, Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité; Centre de référence des maladies rares de la surrénale, Paris, FRANCE

* roberta.armignacco@inserm.fr

Le diagnostic du syndrome de Cushing repose essentiellement sur les dosages hormonaux. Or parfois le diagnostic positif est difficile, des nouveaux marqueurs d’hypercortisolisme facilement mesurables pourraient l’améliorer. Comme montré par des études antérieures, des marques épigénétiques associées au stress sont mesurables dans le sang total par le profil de méthylation d’ADN leucocytaire.

Objectif :

Analyser le profil de méthylation de patients avec syndrome de Cushing avant et après correction d’hypercortisolisme pour l’identification de biomarqueurs spécifiques.

Matériel et Méthodes :

Huits patients avec syndrome de Cushing hypophysaire franc ont été inclus. Chacun dispose d’une couple d’échantillons sanguins, l’un prélevé avant la chirurgie hypophysaire et l’autre prélevé plusieurs mois après, pour l’extraction de l’ADN leucocytaire. Le méthylome a été généré par puce Infinium®MethylationEPIC BeadChip (Illumina, 850k sondes). Les niveaux de méthylation ont été générés avec logiciel GenomeStudio(Illumina, version 2011.1). L’analyse bioinformatique a été réalisée avec logiciel R (version 3.4.4), principalement par clustering non supervisé (Hclust).

Résultats :

Le clustering non supervisé des données de méthylome montre une répartition des 16 échantillons en 8 paires, chacune correspondant à un individu (près/post chirurgie).

Pour 7 patients sur 8 (p=0,035), une signature d’hyperméthylation est identifiée, associée spécifiquement au statut d’hypercortisolisme, correspondant à des sondes réparties sur plusieurs régions du génome.

Conclusions :

Nos résultats préliminaires montrent l’existence d’une signature épigénétique spécifique de l’hypercortisolisme dans le sang, qui doit être confirmée sur une cohorte plus large. En particulier, il faudra tester la valeur de cette signature sur d’autres étiologies d’hypercortisolisme, et sur des niveaux modestes d’hypercortisolisme.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.