M. Ilie*a (Dr), V. Raverotb (Dr), F. Borson-Chazotc (Pr), G. Raverotc (Pr)

a Service d'Endocrinologie et des Maladies de la Reproduction, CHU Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, FRANCE ; b Centre de Biologie Est, Groupement Hospitalier Est, Bron, FRANCE ; c Fédération d'Endocrinologie, Groupement Hospitalier Est, Bron, FRANCE

* mireladiana.ilie@gmail.com

Introduction: L’efficacité de la Cabergoline dans la maladie de Cushing a été déjà prouvée, mais son efficacité dans le syndrome de Cushing d'origine ectopique ou occulte reste à être démontrée.

Observations: Quatre patients présentant un syndrome de Cushing sévère d’origine occulte ont été traités par la Cabergoline. La sévérité de l’hypercortisolisme a été jugé sur les valeurs du cortisol libre urinaire (423 à 3297 nmol/24h, Nle <180 nmol/24h) et sur la présence des complications (hypokaliémie, évènements thromboemboliques, diabète déséquilibré, hypertension et amyotrophie). Pour trois patients, la source de l'hypercortisolisme n'est toujours pas trouvée, le quatrième a été opéré d’une tumeur carcinoïde pulmonaire après 4 mois de traitement. La Cabergoline, à des doses de 0,25 à 1 mg/j, a été utilisé seule depuis le diagnostic dans un cas et a permis l’arrêt rapide des anticortisoliques (Métyrapone 3750 mg/j ou Ketoconazole 800 mg/j) dans les 3 autres cas, 10 à 40 jours après son introduction. Dans tous les quatre cas, la Cabergoline a réussi à contrôler l’hypercortisolisme de façon soutenu, avec normalisation du cortisol libre urinaire, de l’ACTH, de la kaliémie et réversibilité des signes d’hypercortisolisme. L’efficacité du traitement a été maintenu jusqu’au dernier suivi (d’un suivi médian de 33 mois: 29, 33 et 136 mois, respectivement) ou jusqu’à la guérison chirurgicale dans un cas.

Discussion: Bien que limitée, l'expérience décrite souligne l’intérêt potentiel d’un test thérapeutique à la Cabergoline, en association aux anticortisoliques, dans le syndrome de Cushing ectopique ou occulte.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.