CO-70

M. Vermalle*a (Dr), M. Alessandrinib (Mlle), T. Graillonc (Dr), C. Paladinod (Dr), K. Baumstarckb (Dr), F. Sebagd (Pr), H. Dufourc (Pr), T. Bruea (Pr), F. Castinettia (Pr)

a CRMR HYPO, AP-HM, Aix Marseille Université, Marseille, FRANCE ; b EA 3279, Self-perceived Health Assessment Research Unit, Aix Marseille University, Marseille, FRANCE ; c La Timone Hospital, Department of Neurosurgery, Marseille, FRANCE ; d La Conception Hospital, Department of Endocrine surgery, Marseille, FRANCE

* marie.vermalle@ap-hm.fr

Introduction

L'hypercortisolisme est à l'origine de conséquences cliniques sévères qui persistent après la rémission. Ces séquelles physiques impactent fortement la qualité de vie des patients. Comme certains facteurs psychologiques peuvent être corrélés avec cette qualité de vie, notre objectif était de déterminer le poids spécifique de ces déterminants psychologiques dans la qualité de vie de ces patients en rémission.

Patients et méthodes

Dans cette éude observationnelle, 63 patients avec un hypercortisolisme en rémission ont rempli des auto-questionnaires portant sur la qualité de vie (WHOQoL-BREF et CushingQoL), la dépression, l'anxiété, l'estime de soi, l'image corporelle, et les stratégies de coping. Des analyses multivariées ont été effectuées, pour déterminer les déterminants de la qualité de vie: anxiété, dépression, estime de soi, image corporelle, insuffisance surrénale ont été analysés dans ce sens.

Resultats

Le délai médian de rémission était de 3 ans. Les patients avaient une qualité de vie significativement plus faible que celle des patients porteurs de maladies chroniques, et que celle de la population général française. La dépression impactait significativement tous les compartiments de la WHOQol et de la CushingQol. L'image corporelle impactait les relations socio-professionnelles: 42,9% des patients avaient un poste de travail aménagé, 19% avaient arrêté de travailler ou étaient reconnus travailleurs handicapés.

Conclusion

La rémission fonctionnelle, concept principalement utilisé en psychiatrie et opposé à la rémission biologique, est rarement observée après rémission de l'hypercortisolisme du fait principalement d'une dépression persistante: une collaboration endocrinologue/psychiatre est donc indispensable tout au long de la maladie et après.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.