T. Ach*a (Dr), A. Ben Abdelkarima (Dr), M. Elleucha (Dr), Y. Hasnia (Dr), A. Maaroufia (Dr), M. Kacema (Pr), M. Chaieba (Pr), K. Acha (Pr)

a CHU Farhat Hached, Sousse, TUNISIE

* ach.taieb@mail.com

Introduction :

L’inertie thérapeutique est définie comme un comportement médical consistant à ne pas mettre en œuvre ou intensifier un traitement lorsque la situation du patient le justifie. Les fausses croyances ont une grande part de responsabilité dans l’inertie thérapeutique. L’objectif de notre étude était d’analyser ces fausses croyances influençant l’inertie thérapeutique dans la prise en charge des diabétiques de type 2.

Méthodes:

Il s’agit d’une étude prospective qui s’est déroulée sur 12 mois à propos de patients diabétiques de type 2 admis pour échappement aux ADO et recours à l’insulinothérapie. Les fausses croyances ont été relevées à l’aide d’un interrogatoire à l’admission.

Résultats:

Il s’agit de 96 patients:69 hommes (71,9%) et 27 femmes (28,1%), avec un âge moyen de 60,48 ± 10,46 ans. Dans 53% des cas, la raison du refus de l’insuline était la perception d’une aggravation de la maladie et dans 50% elle signait une transition vers un vrai diabète. Dans 30% l’insulinothérapie était jugée plus contraignante avec dans 19% un impact social accru et 23% des cas une peur de ne pas savoir moduler le traitement. Une recherche des sources de l’inertie a retrouvé que l’entourage familial et social était en cause dans 56,4% des cas (p<10-3), le personnel médical était responsable dans 25,6% des cas, et que les médias et les réseaux sociaux sont en cause dans 5,1% des cas.

Conclusion:

L’inertie clinique recouvre des comportements médicaux très distincts et parfois paradoxaux les uns des autres. Les fausses croyances est un paramètre majeur en cause.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.