F. Jaziri*a (Mme), S. Kamouna (Mlle), A. Kefia (Mme), R. Aoudiaa (Mme), M. Elleucha (Mme), M. Mahfoudhia (Mme), S. Turkia (M.), K. Ben Abdelghania (Mme), T. Ben Abdallaha (M.)

a hôpital Charles Nicolle, Tunis, TUNISIE

* fatima.jaziri@yahoo.fr

Syndrome de Gougerot-Sjögren et Thyroïdite auto-immune de Hashimoto : l’œuf avant la poule ?

Introduction :

La thyroïdite peut précéder le syndrome de Gougerot Sjögren (SGS) ou le suivre, tout comme les deux diagnostics peuvent être portés en même temps.

Matériels et méthodes :

Il s’agit d’une étude rétrospective ayant inclus tous les dossiers des patients présentant un SGS ayant été hospitalisés dans notre service durant la période s’étendant de janvier 1990 à janvier 2018. Tous les patients satisfaisaient 4 ou plus des critères élaborés par le groupe de consensus américano-européen révisés en 2002.

Résultats :

Nous avons colligé 95 cas de patients atteints d’un SGS. Il s’agissait de 85 femmes et 10 hommes, dont la moyenne d’âge était de 53 ans avec des extrêmes allant de 32 à 65 ans. Le SGS était primaire dans 60% des cas et secondaire dans 40% des cas. Il était secondaire à une thyroïdite de Hashimoto dans 5.26 % des cas, soit 2 cas sur 38. La thyroïdite de Hashimoto a été diagnostiquée à l’âge de 58 ans dans un cas et à l’âge de 59 ans dans l’autre cas. Les deux patientes présentaient à la biologie une hypothyroïdie périphérique avec des anticorps anti-thyroperoxydase positifs. Un goitre thyroïdien n’a été objectivé que dans un seul cas. Le diagnostic de thyroïdite a précédé le diagnostic de SGS de 10 ans chez une patiente et de 3 ans chez l’autre.

Discussion :

Dans notre étude le SGS était dans tous les cas survenu après la thyroïdite.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.