H. Sayadi*a (Dr), W. Saafia (M.), O. Zoukarb (Dr), M. Kechidaa (Dr), I. Khochtalia (Pr)

a service d'endocrinologie et de médecine interne CHU monastir, Monastir, TUNISIE ; b centre d maternité de Monastir, Monastir, TUNISIE

* hanene.sayadi@yahoo.fr

Introduction : L’hyperparathyroïdie primitive (HPTP) est le plus souvent diagnostiquée fortuitement devant une hypercalcémie. Le diabète secondaire pancréatique est exceptionnellement le mode révélateur. Observation : Une patiente de 54 ans diabétique depuis 3 ans, aux antécédents de fracture pathologique à 42 ans et une néphrectomie pour lithiase rénale, qui se plaint d’une tuméfaction de la jambe droite. L’exploration hormonale a objectivé une hypercalcémie à 2.8 mmol/l et une phosphorémie entre 1.04 et 1.1 mmol/l avec une hypercalciurie à 8.3 mmol/24h avec intégrité de la fonction rénale. Le diagnostic d’une hyperparathyroïdie primaire a été retenu devant un taux de PTH augmentée à 71.4 ng/l et une hyperplasie des parathyroïdes à la scintigraphie MIBI. Cette HPTP a comme complications une déminéralisation osseuse diffuse et des calcifications de l’aire pancréatique objectivée à la radiographie standard avec une fixation élevée de l’ensemble du squelette et un foyer hyper fixant correspondant à une tumeur brune à la scintigraphie osseuse. Par ailleurs notre patiente présente des stigmates de déficit pancréatique exocrine et devant l’aspect d’un pancréas atrophique et siège de calcifications parenchymateuse à l’échographie. Le diagnostic de pancréatite calcifiante (PCC) a été posé et on a typé son diabète comme secondaire. Discussion : L’association entre PCC et HPTP est rarement décrite dans la littérature. Aujourd‘hui avec le diagnostic précoce de l’HPTP, elle est devenue exceptionnelle. Nous soulignons à travers cette observation l’intérêt du diagnostic précoce de l’HPTP afin d’éviter les redoutables complications osseuses, rénales et digestives.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.