CO-12

E. Melloul*a (Mlle), O. Chabrea (Pr), P. Caronb (Pr), J. Youngc (Pr), H. Bryc (Dr), G. Raverotd (Pr), F. Borson Chazotd (Pr), A. Brossee (Dr), T. Bruef (Pr), F. Castinettif (Pr), P. Hoffmanng (Pr), L. Villaretg (Dr)

a Centre Hospitalier Universitaire Albert Michallon, Grenoble, FRANCE ; b Endocrinologie, Centre Hospitalier Universitaire Larrey, Toulouse, FRANCE ; c Centre Hospitalier Universitaire Kremlin-Bicêtre, Paris, FRANCE ; d Endocrinologie, Groupement Hospitalier Est, Bron, FRANCE ; e Médecine de la Reproduction Gynécologie Obstétrique, Groupement Hospitalier Est, Bron, FRANCE ; f Endocrinologie, Assistance publique hôpitaux de Marseille, Marseille, FRANCE ; g Médecine de la Reproduction Gynécologie Obstétrique, Centre Hospitalier Universitaire Albert Michallon, Grenoble, FRANCE

* eve.melloul@gmail.com

Objectif: : Les grossesses chez les patientes en insuffisance hypophysaire présenteraient un risque de morbi-mortalité élevé pour la mère et le fœtus. Cependant cette affirmation ne repose que sur 2 études de faible effectif. Nous avons voulu réévaluer le pronostic des grossesses dans un environnement multidisciplinaire hospitalo universitaire français.

Matériel/Patients et Méthodes: Etude multicentrique, observationnelle, rétrospective ,sur 22 ans, incluant 39 grossesses chez 28 patientes présentant un déficit gonadotrope et au moins un autre déficit hypophysaire, suivies en CHU. Les données recueillies portent sur la prise en charge de l’infertilité, l’issue de grossesse, les complications obstétricales ou endocrinologiques et les caractéristiques des nouveaux nés.

Résultats: 39 grossesses chez 28 patientes d’âge médian de 30 ans (25-41) ont été étudiées :

36 naissances vivantes (92%)(25 grossesses uniques et 11 gémellaires), 3 grossesses extra utérines, 5 fausses couches et 1 mort fœtale in utéro.

Le taux de césarienne était de 42% : 36% pour les grossesses uniques et 66% pour les gémellaires.

Les nouveaux nés étaient en bonne santé : poids médian de 3120g (570-4250), taille médiane de 50cm (31-53), 22% de prématurés (4% pour les naissances uniques), et 27 % avec un petit poids de naissance (12% pour les naissances uniques).

Aucune complication maternelle n’a été rapportée.

Les issues des grossesses uniques étaient comparables à la population française par contre elles sont moins favorables pour les grossesses gémellaires.

Conclusion: Nous démontrons que dans notre environnement multidisciplinaire le pronostic de ces grossesses est plus favorable que celui publié mais les grossesses gémellaires doivent être évitées.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.