M. Gargouri*a (Dr), E. Elleuchb (Pr), S. Ben Hmidaa (Dr), D. Lahianib (Pr), S. Mezghanic (Dr), F. Mnifd (Pr), B. Hammamie (Pr), I. Maaloule (Pr), M. Abidf (Pr), C. Marrakchig (Pr), M. Ben Jemaah (Pr)

a résidente maladies infectieuses, Sfax, TUNISIE ; b professeur agrégée maladies infectieuses, Sfax, TUNISIE ; c Assistante microbiologie, Sfax, TUNISIE ; d Professeur agrégée endocrinologie, Sfax, TUNISIE ; e Professeur Maladies Infectieuses, Sfax, TUNISIE ; f Professeur endocrinologie, Sfax, TUNISIE ; g Professeur agrégé Maladies Infectieuses, Sfax, TUNISIE ; h Professeur Maladies Infectieuses, Sfax, TUNISIE

* mimadocteur.inf@gmail.com

Introduction

La prescription d’antibiotiques dans les infections du pied diabétique est souvent large du fait du caractère polymicrobien et des résistances croissantes. Le but de notre étude est d’évaluer l’antibiothérapie empirique dans la prise en charge des infections du pied diabétique.

Patients et méthodes

Etude rétrospective (2013- 2017) incluant les patients ayant une infection du pied diabétique hospitalisés au service des maladies infectieuses.

Résultats

Il s’agissait de 37 patients d’âge moyen de 62,6 ans. Quarante quatre épisodes étaient étudiés. Il s’agissait d’une dermohypodermite non nécrosante (66%), une dermohypodermite nécrosante (27,2%) et une fasciite nécrosante (6,8%). Les prélèvements bactériologiques ont permis d’isoler le germe (70,2%). Les bactéries étaient des bacilles Gram négatif (62%) et des cocci Gram positif (38 %) dont Staphylococcus(s) aureus représentait 87,5%. S.aureus était résistant à la méthicilline (14,2%).L’antibiothérapie initiale était une bithérapie (68,2%) et une trithérapie (13,6%). Les associations les plus fréquentes étaient: βlactamine + fluoroquinolone (31,7%) et amoxicilline-acide clavulanique + clindamycine (21,9%). Une antibiothérapie contre Staphylocoque méthiR était prescrite dans 31,7% des cas. L’antibiothérapie empirique était adaptée aux résultats microbiologiques (56,8%), partiellement adaptée (29,5%) et inadaptée (13,6%). La durée totale moyenne était de 43,3 jours. La chirurgie était associée (43,1%). Elle était nécessaire pour 57,9% des patients ayant reçu un traitement empirique non adapté contre 32% ayant reçu un traitement empirique adapté.

Conclusion

Le traitement empirique inadapté était non négligeable dans notre série. Ceci est expliqué en partie par le problème de résistance aux antibiotiques. D'où la nécessité d'une documentation microbiologique pour améliorer le pronostic.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.