H. Auffret*a (Mme), AS. Cottereaua (Dr), AC. Paepegaeya (Dr), Y. Mouraeffa (Dr), M. Bienvenua (Dr), J. Clerca (Pr)

a Hôpital Cochin, Paris, FRANCE

* helene.auffret.endoc@gmail.com

Objectif : Les goitres à fixation basse ont une dosimétrie défavorable faisant habituellement récuser l'131I (IRAthérapie). Afin d'améliorer l'efficacité de l'131I, certains ont utilisé une préparation par TSH recombinante. Nous testons par une étude mono-centrique prospective, l'usage d'une stimulation endogène par la TSH induite par une prescription d'antithyroïdiens de synthèse (ATS).

Patients et Méthodes. 45 patients (moyenne: 75 ans) ayant un goitre (moyenne: 92 ml), sont explorés par deux scintigraphies 123I, en l'absence d'ATS (SCT0) et après une cure de 1 à 3 mois d'ATS (SCT1), en cas de fixation initiale basse, hors surcharge iodée. Les ATS sont interrompus à J-3 de la SCT1 et un traitement par 131I est administré selon une méthode dosimétrique simplifiée (673±108 MBq).

Résultats. Les ATS ont permis une faible augmentation de la TSH moyenne de 0,45 mU/L à 2,7 mU/L (p< 0.001), à l'origine d'une forte augmentation de la fixation 123I à 120' de 5,7 % à 20,5 % (p< 0,0001), sans modifier significativement la distribution spatiale de l'iode (p:0,86). On peut estimer que la dose absorbée aurait varié d'environ 47 ± 23 Gy (base) à 110 ± 80 Gy (stimulation, p<0.0001). A la fin du suivi (moyenne: 30 mois), le volume thyroïdien a diminué de 46 ± 20 % (p <0.001) et le taux d’hypothyroidie était de 31%.

Conclusion. Une préparation courte par ATS offre une nouvelle méthode simple, sûre et peu coûteuse de traitement ambulatoire des goitres par iode 131, même en cas de fixation basse initiale.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.