M. Teulade*a (Mme), A. Vasiljevica (Dr), F. Borson Chazota (Pr), E. Jouanneaua (Pr), G. Raverota (Pr)

a Fédération d'endocrinologie, Lyon, FRANCE

* marie.teulade@chu-lyon.fr

Introduction : Les agonistes dopaminergiques, traitements de référence des microprolactinomes, ne permettent que rarement une rémission. Les performances actuelles de la chirurgie hypophysaire endoscopique doit interroger sur la place de ce traitement en première intention.

Objectif : Evaluer le taux de rémission des microprolactinomes (≤10 mm) opérés par voie endoscopique transphénoïdale.

Patients: Etude rétrospective de 29 microprolactinomes sur une cohorte de 107 prolactinomes opérés aux HCL de 2010 à 2016.

Résultats :

Le sex ratio était de 8,6 (F/M:26/3) et l’âge moyen de 25,6±5,8 ans. 5 patients ont été opérés en premier intention, les autres (n=24 ; 83%) ont bénéficié d’un traitement médical pré-opératoire, [0.2-93 mois] par cabergoline (n=17), quinagolide (n=3) ou bromocriptine (n= 2), à une dose maximale atteinte pour 38% des cas.

L’indication opératoire était une résistance radio/biologique (n=9), l’intolérance (n =9) ou la préférence du patient (n =11).

Le taux de rémission à 3 mois était de 96,5% (28/29) mais baisse à 86% après un suivi moyen post-opératoire de 22 mois. Trois patients ont présenté une récidive biologique à distance mais aucun n’a nécessité de reprise du traitement médical.

Les suites opératoires ont été simple avec un déficit corticotrope partiel à 3 mois, 2 sinusites, une brèche mais sans complication infectieuse, visuelle ni mortalité.

Toutes les femmes ont récupéré un axe gonadotrope, permettant 4 grossesses chez 3 patientes.

Conclusion : Le haut taux de rémission post-opératoire et les suites simples doivent permettre de replacer le traitement chirurgical, par une équipe expérimentée, dans l’algorithme du traitement des microprolactinomes.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.