C. Bourgneuf*a (Mlle), A. Lamazièrea (Dr), D. Bailbéb (Mme), J. Cohen-Tannoudjib (Pr), D. Farabosa (Dr), B. Fèvea (Pr), J. Movassatb (Pr), N. Di Clementea (Dr), C. Racinea (Dr)

a Centre de Recherche St Antoine, Paris, FRANCE ; b Biologie Fonctionnelle et Adaptative, Paris, FRANCE

* camille.bourgneuf@yahoo.fr

Le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK), première cause d’infertilité féminine, est défini par les trois critères de Rotterdam : oligo-anovulation, hyperandrogénie, aspect polykystique des ovaires ; associés avec une prévalence augmentée de l’insulinorésistance, de l’obésité viscérale et du diabète de type 2. L’étude de ce syndrome est rendue complexe en raison de l’absence de modèles animaux présentant un phénotype suffisamment proche du SOPK pour en comprendre les mécanismes. Nous avons décidé de caractériser les rattes Goto Kakizaki (GK), présentant un diabète de type 2, comme potentiel modèle d’étude du SOPK. Elles ont été comparées à des rattes Wistar non diabétiques.

Le suivi du cycle oestral par frottis vaginaux nous a permis de montrer un blocage au stade proestrus/oestrus chez 75% des rattes GK étudiées entre 3 et 5 mois, conduisant à une absence d’ovulation -confirmée par l’absence de corps jaunes. L’analyse histologique des ovaires a révélé une augmentation du nombre de follicules à tous les stades de la folliculogénèse, ainsi que la présence de kystes. Les taux sériques d’Hormone anti-Müllerienne et de testostérone sont plus élevés chez les GK que chez les Wistar. L’analyse de la répartition des masses graisseuses a montré une accumulation de la graisse abdominale chez les GK, principalement marquée par une augmentation de la graisse péri-ovarienne. Ceci s’accompagne de taux élevés de leptine.

Notre travail a donc permis de mettre en évidence chez les GK des caractéristiques fondamentales du SOPK, notamment les 3 critères de Rotterdam. Ce modèle ouvre de nouvelles perspectives d’étude de ce syndrome.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.