B. Marouaa (Dr), M. Jemel*a (Dr), H. Bel Haj Hassena (Dr), H. Kandaraa (Dr), I. Kammouna (Dr), L. Ben Salema (Pr)

a Institut national de nutrition et de technologie alimentaire Département endocrinologie Service B, Tunis, TUNISIE

* maneljemel@gmail.com

Introduction :

Le diagnostic d’une hypoglycémie spontanée en dehors du contexte du diabète peut être difficile et souvent porté par excès.

Patients et méthodes :

Notre étude rétrospective porte sur l’ensemble des malades hospitalisés en vue d’une exploration d’un malaise dit « hypoglycémique » durant une année. Les objectifs étaient de déterminer la prévalence des vraies hypoglycémies.

Résultats :

Nous avons colligé 82 hospitalisations avec une durée moyenne de 6,74 ± 3,9 jours. L’hypoglycémie a été confirmée chez 23 (28%).

Les signes adrénergiques étaient rapportés dans les deux groupes (groupe des hypoglycémies infirmée et groupe des hypoglycémies confirmée) sans différences significative. Les signes neuroglycopéniques, décrits chez tous les patients mais les céphalées étaient le seul signe qui diffère significativement entre les deux groupes (p= 0,03). Tous les patients ont bénéficié d’une évaluation de la fonction rénale, la fonction hépatique ainsi qu’une glycémie à jeun et un bilan lipidique. Un bilan thyroïdien a été réalisé dans 28 cas, une cortisolémie de base dans 45 cas et après test au synacthène dans 25 cas.

Une HGPO réalisée dans 48 cas, une épreuve de jeune totale réalisée chez 60 sujets. Les étiologies retenues étaient une hypoglycémie factice dans 8 cas, une hypoglycémie fonctionnelle dans 8 cas, un hyperinsulisme endogène dans 5 cas avec un insulinome confirmé dans deux cas. Une insuffisance surrénalienne dans un cas et corticotrope dans 1 cas.

Conclusion :

La symptomatologie des hypoglycémies variée et non spécifique peut amener à des investigations en excès avec un cout élevé des hospitalisations.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.