I. Sakkaa (Dr), I. Oueslati*a (Dr), R. Belaida (Dr), F. Chakera (Pr), M. Yazidia (Pr), W. Griraa (Dr), M. Chihaouia (Pr), H. Slimanea (Pr)

a Service d'Endocrinologie, hôpital La Rabta, Tunis, TUNISIE

* ouesibtissem@gmail.com

Objectif: Evaluer l’efficacité sur l’équilibre glycémique de l’insulinothérapie initiée d’emblée chez les patients diabétiquesde type 2 (DT2).

Matériels et méthodes :

Il s’agit d’une étude rétrospective ayant inclus 45 patients DT2 de découverte récente. Tous les patients ont reçu de l’insulinothérapie d’emblée sous un schéma basal ou basal bolus.

Résultats :

L’âge moyen était de 48±11,7 ans et le sex-ratio (F/H) de 0,54. Des antécédents familiaux de DT2 étaient rapportés dans 62 % des cas. Les prévalences de l’ HTA, de l’obésité et du surpoids étaient respectivement de 19%, 48% et de 35%. La glycémie à jeun moyenne était de 4,56± 1,31g/l avec un taux moyen d’HbA1c de 11,4± 1,7 %. La dose moyenne d’insuline prescrite à la sortie était de 0,44UI/kg /jour. Le taux moyen de l’HbA1c était de 6,49 ± 1,1 % à 3 mois, de 6,5 ± 1,3% à 6 mois et de 6,52 ± 1,1% à un an (p<0,001). Au cours du suivi, des malaises hypoglycémiques non sévères ont été rapportés chez 39 % des patients. Un gain pondéral était présent chez 34 % des patients. La moyenne de la prise pondérale était de 5,11± 3,4 Kg. Quarante trois pour cent des patients ont été switchés aux antidiabétiques oraux au bout de 6 mois ou un an.

Conclusion :

L’évolution du DT2 est marquée par une détérioration de la fonction cellulaire beta pancréatique. Une insulinothérapie introduite à la découverte du diabète pourrait préserver ces cellules et atteindre un meilleur équilibre glycémique.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.