K. Boujelbena (Dr), W. Garbouj*a (Dr), R. Amria (Dr), H. Tounsia (Dr), A. Fraja (Dr), I. Chabenea (Dr)

a Service de médecine interne, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul, Nabeul, TUNISIE

* wafa_garbouj@yahoo.fr

Introduction :

Le diabète est souvent responsable de complications métaboliques aigues dont la cétose.

Le but de notre travail est d’analyser les aspects cliniques, paracliniques de cette situation chez la population gériatrique.

Patients et méthodes :

Etude rétrospective étalée de 2015 à 2017 colligeant 20 patients âgés de plus de 65 ans hospitalisés dans un service de médecine interne pour cétose diabétique.

Résultats :

Notre série comporte 13 femmes et 7 hommes. L’âge moyen était de 69,9.

Il s’agissait de cétose inaugurale dans 35% des cas. 65% des patients étaient déjà connus diabétiques avec une ancienneté de diabète de 5,2 ans.

La tachycardie, la déshydratation et les troubles de conscience étaient retrouvés respectivement dans 52%, 34,7% et 6,3%.

La moyenne de l’HbA1C était de 10,8%. La glycémie capillaire moyenne était de 3,57g/l.

Une insuffisance rénale fonctionnelle et un syndrome inflammatoire biologique étaient observés respectivement dans 22,7% et 75%.

Les facteurs de décompensation étaient dominés par l’infection : la pneumopathie venait en tête (9cas) suivie par la pyélonéphrite aigue dans 4 cas, ensuite le pied diabétique surinfecté dans 2 cas.

La cétose était jugulée pour la plupart des cas dans les 1ères 24 heures .

L’insulinothérapie était instaurée chez 95% des patients. Par ailleurs, l’évolution était fatale pour 2 patients dont la cétose était associée à un AVC.

Discussion :

Chez le sujet âgé, l’absence d’antécédents de diabète n’élimine pas la possibilité de survenue d’une cétose. La mesure de la glycémie et l’examen des urines doivent être pratiqués au moindre doute.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.