F. Mnif*a (Dr), D. Ghorbela (Dr), D. Ben Salaha (Dr), F. Loukila (Dr), M. Mnifa (Pr), N. Charfia (Pr), M. Abida (Pr)

a service diabétologie- endocrinologie Centre Hospitalo-Universitaire Hédi Chaker, Sfax, TUNISIE

* fatmamnif05@yahoo.fr

Introduction : La selle turcique vide se définit par l’existence d’une hernie de la citerne chiasmatique à travers le diaphragme sellaire réalisant ainsi une arachnoidocèle. La selle turcique vide primitive (STVP) est due essentiellement à une déficience congénitale du diaphragme sellaire.

Patients et méthodes : Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 36 cas de STVP colligés au service d’endocrinologie du CHU Hédi Chaker Sfax.

Résultats : Il s’agit de 27 femmes et 9 hommes sexe ratio 3/1 âgés en moyenne de 50,4 ans. Les céphalées étaient le motif de consultation le plus fréquent soit 66,6%. L’obésité était notée chez 19,4% et la multiparité chez 61,5%. Sur le plan endocrinien, une insuffisance antéhypophysaire était retrouvée dans 55,5% des cas et une hyperprolactinémie dans 13,8% des cas. Enfin, un diabète insipide centrale dans 0,5% des cas. L’évolution était caractérisée par la persistance des signes d’insuffisance antéhypophysaire dans 11,1% des cas et des céphalées avec des troubles visuels dans 47,2% des cas. L’absence de montée laiteuse en post partum était retrouvée significativement corrélée à l’atteinte hormonale. La présence de céphalées est associée de manière significative à l’absence de retentissement hormonal.

Conclusion

Le syndrome de STVP est d’intérêt actuellement croissant du fait d’une exploration radiologique fréquente de la région sellaire. Il est important d’évoquer le diagnostic de la STVP devant une femme obèse, multipare et céphalagique, et de réaliser une exploration radiologique et hormonale afin de déceler les déficits hormonaux.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.