B. Missaoui*a (Mlle), I. Yeddesa (Dr), I. Meddeba (Dr), S. Bennoura (Mlle), T. Ben Ghachema (Dr), A. Mhiria (Pr)

a Institue Salah Azaiez de TUNIS, service de médecine nucléaire, Tunis, TUNISIE

* belkis.missaoui@gmail.com

INTRODUCTION: La thyroïde est connue pour être un organe vulnérable aux rayonnements ionisants, surtout pendant l’enfance (avant 15 ans). Le but de notre travail est de déterminer les particularités du cancer de la thyroïde dans les suites d’une irradiation cervicale par l’étude d’un cas.

OBSERVATION: il s’agissait d’un patient âgé de 40 ans, aux antécédents de lymphome de hodgkin, traité par chimio-radiothérapie à l’âge de 12 ans. A 33 ans, il a eu une thyroïdectomie totale avec curage ganglionnaire bilatéral pour un goitre multinodulaire. L’examen anatomopathologique a conclu à une tumeur maligne multifocale de souche vésiculaire polymorphe comportant des territoires mucineux étendus, des atypies nucléaires et des emboles vasculaires caractéristiques du carcinome papillaire. Cette tumeur correspond à une forme particulière d’un carcinome papillaire avec foyers mucineux (pT3mN0Mx). Le patient a eu une thérapie complémentaire à l’Iode131. Une scintigraphie osseuses et une TEP-TDM ont été demandées à la recherche de métastase à distance devant des chiffres de thyroglobuline élevés.

DISCUSSION: les tumeurs thyroïdiennes développées à partir des cellules folliculaires, survenant après irradiation externe, sont les tumeurs radio-induites les plus fréquentes. Il a été calculé que, suite à une dose de 1 Gy reçue par cette glande pendant l'enfance, 80 % des tumeurs thyroïdiennes diagnostiquées chez ces patients peuvent être attribuées aux radiations ionisantes. La possibilité de l'existence d'une instabilité génomique chez ces patients est actuellement à l’étude.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.